dons dans notre. collection tous les Quinquinas du «royaume de Santa-Fé et ceux du
reste de la Cordillière jusqu’à Jaen de Bracamorros : si j’étois assez heureux pour me
procurer quelques-uns de ceux de la Flore du Pérou qui me manquent, je ne crain-
drois pas d’entreprendre un travail sur ce genre. La monographie des Cinchoha ne peut
être faite., d’une manière exacte que lorsqu’on aura sous les yeux toutes les espèces et
toutes les variétés connues.
Nous dévôns à M. d’Olmedo, naturaliste distingué' et employé à Loxa pour la culture
et la récolte du quina, des détails intéressans sur ces végétaux. Mais laissant de
côté tous ces détails, qui appartiennent plutôt à une monographie qu’à la description
d’une espèce, nous nous contenterons d’indiquer ici la quantité de quina qui
sort chaque année d’Amérique. On èn exporte annuellement de douze à quatorze
mille quintaux. Deux mille quintaux sortent par Carthagène-des-Indes et viennent
du royaume de Santa-Fé. Loxa, avant 1779» en fournissoit quatre mille quintauxj
mais aujourd’hui on y en coupe seulement cent dix, qui. sont envoyés en Espagne
pour le compte du Roi. Les provinces d’Huàmanga, de Cuença, de Jaen. de Bracamorros
, les forêts épaisses de Guancabamba et d’Ayavaca, fournissent le reste, qui
sort des' ports de Lima, Guayaquil, Payta et autres de la mer dù Sud.
Le Cinchona condaminea se trouve près de Loxa, dans les' montagnes de Càja-
numa-Uritucinga, dans celles du Boqueron, de Villonaco et de Monje. On le trouve
aussi près de Guancabamba et d’Ayavaca au Pérou. Il croît toujours sur le schiste
micacé et s’élève jusqu’à douze cent quatre-vingt-deux toises (2§00 mètres) aii-dessus
du niveau de la mer. On en trouve des pieds, à neuf.cent soixante-quinze toises
(1900 mètres ); d’où il résulte que le Cinchona condaminea occupe une zone de trois
cent Sept toises (697 mètres).
E X P L I C A T I O N D E S F I G U R E S .
Planche X. Fig. 1, stipule: 2, calice: 3, pistil dont l'ovaire est encore couvert par'
le calice ; on a ôté les dents du calice pour montrer les tubercules qui couronnent le germe :
4, corolle séparée du calice ; on y voit lés angles du tube, qui sont légèrement ouverts :
5, corolle fendue longitudinalement et ouverte, pour montrer l’insertion des étamines; 6, fruits
ouverts, dans differens états de maturité;t % fruit coupé transversalement y _pour montrer la
disposition des graines; 8, réceptacle couvert par les graines; 9, graine.
MA PA 0PO N , FENOUIL.
H E P T A N D R IA d i g y n i a . L i n n .
O r d o n a t o r a l i s , NAIADES. J u s s .
CHARACTER GENERICUS.
H ABITUS. Herbse aquatiles, acaules : folia decomposita : flores
solitarii, spathacei.
F LO R E SG E N T IA . Spatha quasi radicalis, vaginae membranaceae
instar, imum pedunculum involucrans.
C alix nullus.
C orolla nulla.
S tamina quinque ad octo, saepius septem : filamenta summitati
pedunculi incrassatae coronatim adfixa, perigyna, subulata, erecto-
patula 5 antherae lineares.
Appendices : ligulae membranaceae breviores, filamentis pari numero
interjectae.
P istillum : ovarium ovatum, longitudinaliter striatum; stylus nullus;
stigmata duo divergentia.
P ericarpium : capsula, filamentis persistentibus cincta, ovata, octo
striata, bilocularis, apice dehiscens, bivalvis, polysperma; dissepi-
mentum membranaceum, valvis parallelum.
S emina numerosa, in utraque facie dissepimenti, sub seriatim imbri-
cata , ovoidea. ^
Planche XI.