sa base : filets extrêmement courts : anthères oblongues, bilocu-
laires, s’ouvrant sur les côtés : poussière grisâtre.
P is t il : ovaire ovale, infère, couronné par un disque épigyne, charnu,
de couleur verte, composé de cinq petits tubercules obtus : style
droit, blanc, un peu plus long que le tube de la corolle : stigmate
vert, légèrement charnu, divisé en deux parties divergentes.
F r u it : capsule membraneuse, longue d’un pouce et demi (4 centimètres),
presque cylindrique, marquée longitudinalement de deux
sutures opposées, couronnée par le limbe du calice, s’ouvrant par
la base en deux valves biloculaires, qui renferment chacune un
grand nombre de graines ailées et imbriquées. Le reste comme
dans le Cinchona condaminea
O B S E RV A T IO N S.
Lorsque je fis dessiner et graver la plante que je viens de décrire pour la publier
dans cet ouvrage, je la regardois comme une espèce nouvelle du genre Cinchona et
voisine du Cinchona magnifolia de la Flore du Pérou*; mais ayant vu depuis, dans
l’herbier de M. Thihaud, un échantillon sec du Cinchona magnifolia qui lui a été
donné par les auteurs même de la Flore du Pérou, MM. Ruiz et Pavon, il ne me
reste aujourd’hui aucun doute et je suis entièrement convaincu que la plante que j’ai
vue chez M. Thibaud est la même que celle dont je viens de donner la figure à la
planche 39.
Je vais exposer les différences qui se trouvent dans la figure de cette plante donnée
par les savans auteurs de la Flore du Pérou, avec celle que je présente ici. i°. Dans
notre plante et la figure que nous en donnons, les feuilles sont droites; elles sont
réfléchies dans la figure de la Flore du Pérou. 20. Les fleurs sont entièrement glabres,
caduques et un peu plus longues que le calice dans notre plante; dans celle figurée
par MM. Ruiz et Pavon, elles paroissent persister long-temps après la floraison, sont
couvertes d’un léger duvet et beaucoup plus grandes que le calice.
On voit que les principales différences qui existent' entre les figures de ces deux
planches sont dans la corolle, dont la grandeur est susceptible de varier, et qui
d’ailleurs peut avoir été augmentée par le peintre. L ’échantillon du Cinchona magnifolia
que j’ai vu dans l’herbier de M. Thihaud, ne portoit que des fruits. Il seroit
intéressant de voir les fleurs des échantillons qui ont servi à faire la figure de la
Flore du Pérou : quant à ceux qui ont servi à faire la nôtre, je les conserve précieusement,
afin qu’ils puissent justifier de l’exactitude de notre figure.
1 Voyez pins liant, pag. 35.
* Tome II, pag. 53, Icon. CXCVI.
Nous avons trouvé une seule fois le Cinchona magnifolia près la ville de Jaen de
Bracamorros, où. il est connu sous le nom de Cascarilla bora. On n’en fait aucune
espèce de commerce, quoique les écorces du tronc contiennent une grande quantité
de résine. Les feuilles ont, en général, six ou huit pouces (16 à 20 centimètres) de
long ; mais celles des vieux troncs coupés sont plus grandes, et acquièrent souvent
jusquà trois pieds (1 mètre) de longueur.
E X P L I C A T IO N D E S F IG U R E S .
Planche XXXIX. Fig. 1 , une fle u r entière.
Fig. 2 , idem, détachée du calice et ouverte, pour montrer l ’insertion des?étamines.
Fig. 5, p istil dont l’ovaire est couvert par la base du calice.
F ig. 4 , un fr u it entier.
F ig. 5 stipules figurées sur la jeu n e pousse d’un gros tronc.