g6 P LANT E S É Q U I N O X I A L E S ,
supérieure en forme de massue, de couleur blanche, marquée de
taches pourpres, arquée en dedans et sillonnée selon toute sa longueur
, échancrée au sommet ; l’anthère se trouve placée dans
l’échancrure même.
A nthère sessile à deux loges couvertes d’un opercule : chaque loge est
oblongue, et vient se réunir à l’extrémité la plus étroite sur un
pédicelle commun très-court.
Opercule membraneux d’une seule pièce, eh forme de capuchon.
Pistil : ovaire oblong : style situé le long de la partie interne de la lèvre
supérieure du nectaire : le stigmate est une fente transversale située
un peu au dessous de l’anthère.
Capsule membraneuse, longue de trois pouces ( 8 centimètres), à une
seule lo g e , s’ouvrant en trois valves, et renfermant un grand
nombre de graines très-petites.
O B S E RV A T IO N S .
J ’ai hésité pendant long-temps pour savoir si je ferois deux nouveaux genres des plantes
que je publie ici sous le nom d’Epidendrum grandiflorum et d’Epidendrum antenni-
ferum; et ce n’est qu’après avoir examiné plus de cent espèces de cet ordre. ( Orchidées ) ,
toutes collectées en Amérique, décrites sur le frais, et dont les parties delà fructification
de la plupart ont été dessinées par M. de Humboldt, que je me suis déterminé à adopter
provisoirement l’anCien genre Epidendrum de Einné.
Le nectaire de ces plantes offre tant de variétés* que je regarde comme impossible de
fonder le caractère principal du genre sur cette partie, à moins cependant qu’on ne veuille
faire autant de genres qu’il y a d’espèces j le nombre des étamines et la disposition de
leurs loges ne fournissent pas non plus de caractères suffisans.
A mon avis, le meilleur moyen de parvenir à une connoissance exacte de ces plantes,
dont nous ne possédons encore qu’un tres-petit nombre, seroit d’en décrire exactement
toutes les parties et de les ranger par groupes, ainsi qu’elles paroissent mises dans la
nature. Cette marche a déjà été suivie avec succès par Acharius pour les Lichens.
Dans un premier groupe, par exemple, on placeroit tous les Epidendrum qui ont les
fleurs disposées en faisceau à la base des feuilles, comme dans l’Epidendrum rusci-
folium ' ; dans un second, ceux dont les fleurs sont disposées sur un seul épi situé à
Spec. plant., i3 5 3 , Jacq., Amer., aa6, t. i3 3 , fig. 3 ; Dendrobium rnscifolium, Swahtz, Obs. 3 3 i ; Willd.
e p i d e n d r u m . 97
la Base des feuilles; dans celui-ci entreraient toutes les espèces du genre Humboldtia
de la Flore du Pérou et celles du genre Stelis de Swarte; dans un troisième, on
placerait ceux dont les fleurs sont disposées sur plusieurs épis réunis à la Base des
feuilles ; dans un quatrième, ceux dont les feuilles naissent une à une d’une BuIBe solide,
etc. Cette division est sans doute la plus naturelle, puisqu’à la première inspection
d une planté on peut la placer de suite dans sa section.
Un Bon travail sur les Orchidées ne peut être fait que par celui qui aUra vu Un
tres-grand nombre de ces plantes vivantes, qui les aura décrites et fait dessiner. Convaincu
de cela, je préfère prendre l’ancien nom de Linné et décrire fldèlement toutes
les parties de mes plantes, que faire de nouveaux genres. Je suivrai cette marche
dans tontes les antres Orchidées que je publierai et qui se rapportèrent an genre
Epidendrum.
L ’Epidendram grandiflorum croit sur les vieux troues d’arbres; fl est remarquable
par la grandeur et la beauté de ses fleurs, d’une BeUe couleur jaune et marquées de
taches pourpres. Cette plante pourrait être apportée en Europe, et donnerait sans
doute des fleurs dans nos serres.
E X P L I C A T I O N D E S F IG U R E S .
P l a n c h e XXV II. Fig. i , étamine munie de son opercule, vue en dessous.
Fig. 2, idem', vue en dessus.
Fig. 3, anthère séparée.