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L ’OISEAU-MOUCHE MAUGÉ MALE.
P L A N C H E X X X N I I.
Vert-doré éclatant, à reflets bleus et violets j queue fourchue.
TrocJùlits Maugæua.
C e t t e espèce, je crois, n’a pas encore été décrite5 Maugé étant le
premier qui l’ait fait connoître, je lui ai donné son nom. Ce Naturaliste,
par zèle pour l’Histoire Naturelle, vient d’entreprendre , avec le capitaine
Baudin, le voyage de la Nouvelle-Hollande et des îles de la mer Pacifique j
les Ornithologistes espèrent qu’il rapportera, sur les oiseaux de ces contrées,
presque tous inconnus, des notes d’autant plus précieuses, qu’elles
auront été prises sur les lieux mêmes par un observateur éclairé, et le
Muséum attend de ses soins des dépouilles nouvelles bien conservées, et
aussi parfaites que celles qu’il a rapportées de l’île espagnole de Porto-Rico.
Je ne puis parler de l’Espagne ou de ses possessions, sans éprouver des
regrets de voir la Zoologie de ce pays si peu connue, quoique ce Royaume
soit si près de la France. Beaucoup de ses productions, sur-tout dans
les provinces méridionales, diffèrent des nôtres 5 qu’elles doivent donc être
variées dans ses immenses possessions américaines ! Maugé n’a séjourné
que dans une seule des îles qui, par sa position, offre les mêmes productions
que Saint-Domingue j cependant il en a rapporté des oiseaux,
des insectes et des coquilles qui étoient inconnus. Combien n’en décou-
vriroit-on pas d’autres dans le Pérou, le Mexique, la Californie et même
la Louisiane, si de pareils Naturalistes y faisoient des recherches ! Que de
nouvelles connoissances pour l’Histoire Naturelle, et particulièrement
pour celle des Oiseaux-mouches et des Colibris1, qui, d’après la situation
1 La Condamine n’a vu nulle part des Colibris en plus grand nombre que dans les jardins de Quito.
Voyage de La Condamine. Paris, 17-45, pag. 171.