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L E S A P H I R MA L E .
P L A N C H E L y I I.
Sommet de la tète et gorge bleus; ailes brunes ; queue d’un bleu noir.
J e regardois , avec tous les Ornithologistes, le Saphir ( pl. 35 ) comme
un mâle. Son plumage assez brillant donnoit de la vraisemblance à cette
opinion5 mais m’étant procuré, depuis peu, plusieurs oiseaux de cette
race, dont les couleurs indiquent diverses époques de leur âge , j’ai vu
que celles des jeunes ont, avec les siennes, des rapports assez grands,
pour croire que ce ne peut être qu’un adulte 1, ou la femelle sur laquelle
on n’a aucuns renseignemens certains : de plus j’ai sous les yeux plusieurs
individus dont la robe est plus riche et plus éclatante ; et l’on
sait que la richesse et l’éclat ne sont, presque toujours, parmi les oiseaux,
que l’appanage du mâle5 c’est pourquoi je donne pour tel celui que je
décris. La couleur rousse qui couvre le menton de l’autre e s t , dans
celui-ci, remplacée par un bleu éclatant. Ce n’est pas la seule dissemblance
remarquable ; cette belle teinte pare aussi le dessus de la tête,
les côtés et le dessous du cpu, la gorge, la poitrine , où elle se change
en violet ou en brun , selon la position de l’oiseau. L ’occiput, le dessus
du cou, le croupion sont d’une couleur de cuivre de rosette, à reflets
dorés; le noir domine sur le bas de la poitrine, le ventre, les couvertures
inférieures de la queue, avec quelques reflets verts ; les flancs sont pareils
au dos, et les plumes de l ’anus blanches. Longueur totale, trois pouces
six lignes; b e c , blanc; son extrémité noire, ainsi que les pieds.
De la collection de Vieillot.
1 Voyez ce que j’entends par ce mot appliqué aux oiseaux, pag. 78, not. 1
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