
n i H I S T O I R E N A T U R E L L E
très-brillant j les latérales plus longues de deux pouces que les intermédiaires.
Longueur totale, six pouces? bec, onze lignes et demie, noir,
ainsi que les pieds. Latham et Gmelin ont rangé cet oiseau parmi les
Colibris à bec courbé : cependant Brisson, qui l ’a décrit d’après nature,
le donne pour un Oiseau-mouche.
L ’O i s e a u - m o u c h e d e T a b a g o , Trochilus Tob'aci (Gm élm),
décrit par Latham, me paroît être le même que celui que nous avons
désigné par le nom de Maugé.
L ’O i s e a u - m o u ch e r a y e , Trochil. striatus (Gmelin) , que Latham
a donné pour une nouvelle espèce, sous le nom de Brown-crowned
H. B. 3 me semble avoir les plus grands rapports avec le jeune Rubis-
topaze, à l’époque de sa première mue. On a déjà vu que cet oiseau a
été donné par des Ornithologistes pour une femelle, par d’autres, comme
une espèce. Si les individus décrits par le Naturaliste anglois à la suite
de celui-ci, n’avoient plus de longueur, je les regarderois comme des
jeunes de la même race dans un âge moins avancé..
L e R u b i s -E m e r a u d e , Trochilus rubineus ( Gin.) , a été décrit,
pour la première fois, par Brisson, sous le nom d’Oiseau-mouclie à gorge
rouge du Brésil. La tê te , le cou, la poitrine sont d’un vert-doré très-
éclatant? le ventre est d’une teinte moins brillante5 le dos, les parties
subséquentes, les petites couvertures des ailes sont verts, à reflets couleur
de cuivre de rosette ; la gorge a le feu de rubis , à reflets verts et
or ? les grandes couvertures des ailes sont rousses et bordées d’un brun
violet5 les pennes alaires et caudales sont de cette dernière teinte à l ’extérieur
, à l’extrémité, et rousses à l’intérieur. Longueur totale, quatre
pouces un tiers5 bec, pieds, noirs.
L ’Èm e r a u d e -am é th y s t e , Troch.ourissia (Linné), décrit et figuré
dans Edwards (p l.35, fig. 2) ,me semble être de la même race que l’Oi-
seau-mouche violet à queue fourchue de cet Ouvrage. Brisson et Buffon
en ont fait une espèce particulière. Sa queue étant moins longue et
moins fourchue , ses couleurs moins éclatantes, ne seroit-ce pas la
femelle? Quoi qu’il en soit, cet individu a trois pouces onze lignes de
longueur, le bec et les pieds noirs ; la tête, la gorge, le cou , là partie
inférieure du dos, le croupion, les couvertures du dessus de la queue,
les petites des ailes d’un vert cuivré brillant $ la poitrine, le haut du dos
et du ventre bleus, à reflets violets ; le bas-ventre blanc ? les couvertures
inférieures de la queue d’un brun terne ? les pennes alaires et caudales
d’un noir violet. On le trouve à Surinam et à Cayenne. Latham
et Gmelin lui donnent une variété qu’ils désignent par le dessus du corps
vert ? la poitrine et le ventre bleus? une tache orangée au menton? les
pennes des ailes et de la queue de couleur obscure. Cet oiseau ne seroit-il
pas plutôt une variété du Saphir?
Les mêmes Naturalistes désignent pour variété à l ’Oiseau-mouche à
oreilles, un individu qui n’en diffère qu’en ce que le trait partant des coins
de.la bouche, passant sous les y eu x , et s’étendant près des oreilles, est
pourpre, et se termine par une grande tache bleue. Le dessin de cet
oiseau qui est dans le Muséum britannique , nous a été envoyé par
M. Parkinson ? mais la dissemblance ne nous a pas paru assez tranchante
pour en donner la figure.
L ’O i s e a u -m o u c h e a t e t e o b s c u r e , Troçh. obscurus (Gm.), est
décrit, pour la première fois, par Latham. Cet Auteur ne dit pas quel
pays il habite. Sa longueur est de quatre pouces un quart anglois ? le dessus
de la tête, jusqu’aux y eu x , de couleur obscure ? le menton , la gorge
d’un vert brillant ? le dessus du cou, le haut du dos d’un bleu foncé?
la partie inférieure, le croupion, la queue , les cuisses d’un pourpre
obscur ? la poitrine, le ventre et les couvertures des ailes d’un bleu pourpré.
Le milieu du dos incline au vert. B e c , neuf lignes, brun? pieds, noirs.
L e C y a n o c é p h a l e , Troch. cyanocephalus. Gmelin décrit ainsi
cet oiseau, d’après Molina (Hist. natï Chili.p. 218). Grosseur d’une
noix ? bec blanchâtre ? tête bleue ? dessus du corps vert-doré ? ailes et
queue pareilles à la tête et mélangées de pourpre? ventre rouge? pennes
caudales trois fois plus longues que le corps.
L ’ A m e t h y s t e , Trochilus ^4methystinus (Gm.). Cet oiseau figuré
dans Buffon (pl. enl. 672, n° 1 ), est une espèce nouvelle de cet Auteur.
Taille du Rubis ? dessus du corps vert-doré ? gorge d’un améthyste brillant,
changeant en brun pourpré, si l’on place l’oiseau au-dessous de
l’oeil? parties inférieures marbrées de gris-blanc et de brun? queue fourchue
? ailes 11e dépassant pas les deux pennes intermédiaires. Cet individu
a de très-grands rapports avec le Rubis ? même taille, mêmes proportions
et dimensions, mêmes couleurs, excepté sur la gorge ? encore,
lorsqu’on regarde avec attention celle de ce dernier, elle a des reflets
d’un violet pourpré et brun pourpré, selon la position de l’oiseau. Comme
cet Améthyste, tel que le décrit Buffon, est extrêmement rare , ne
seroit-ce pas plutôt une variété qu’une espèce distincte du Rubis qui se
trouve aussi à Cayenne ?