
D E S P R O M E R O P S .
LE PROMEROPS A BEC ROUGE.
P L A N C H E y I.
Corps de couleur d’acier poli à reflets bleus, violets et d’un vert doré ; ailes et queue
tachetées de blanc j pieds plus courts que dans les autres.
Red billed Promerops. Latham, Synop. Suppl.
JVT. L a t h a m qui, le premier, a fait connaître ce Promerops, dit qu’il
a ete apporte de l’Inde. C’est tout ce qu’il nous en apprend Sa longueur
est d un pied. Son'bec a vingt lignes $ les narines sont ovales, et placées
près de sa base. Une riche couleur d’acier poli couvre la tête, la gorge
et le dos j elle se change en bleu sur la première, et en violet sur la seconde.
Un vert brillant pare la poitrine et le ventre, dont la partie inférieure et
les cuisses offrent un gris noir changeant * les ailes dépassent à peine l’origine
de la queue $ ce qui fait présumer que son vol est de peu d’étendue.
On remarque sur leur pli quelques petites lignes rouges. Leurs couvertures
sont d’un vert doré, et leurs pennes pareilles à la têtej les six primaires
ont à l’extérieur une tache blanche de forme ovale j la queue est
cunéiforme et de la même couleur que les ailes. Toutes les pennes, à l’exception
des quatre intermédiaires, ont une tache blanche sur chaque côté
de leur tuyau, placée à un pouce environ de l’extrémité : ces taches
presqu’ovales, et placées obliquement, ne sont pas tout-à-fait opposées
l’une à l’autre. Les pieds longs d’un pouce, sont forts, et de la même
couleur du bec $ les ongles sont noirs et crochus a.
Cet oiseau est au Muséum d’Histoire Naturelle.
* Je crois reconnaître dans cet oiseau celui dont le voyageur le Vaillant donne une courte description
( tom. a , pag. 5o5 et 307, premier Voyage). « Son c r i, dit-il, est composé des syllabes répétées avec
» précipitation, gra, ga, ga, ga. Il grimpe le long des branches pour y chercher des insectes, dont
» il se nourrit, et qui se cachent sous l’écorce, qu’il détache très-adroitement.. . . Ils se couchent en
» foule dans différons trous des gros arbres ».
* Cet oiseau paraît se rapprocher des Guêpiers, par ses pieds courts ; mais il tient au Promerops
par la jointure des doigts et sa queue étagée. C’est sans doute ce qui a décidé Latham à le ranger
parmi les derniers. J’ai eu occasion d’examiner plusieurs de ces oiseaux. J’en ai vu d’une taille
inférieure à celui-ci, et dont les couleurs sont plus ternes. Peut-être cette différence est-elle due à
l’âge ou au sexe. Mais elle n’est pas suffisante pour que l’oiseau mérite d’être figuré.