
A V E R T I S S E M E N T .
L o r s q u e je communiquois à A u d e b e r t des notes tirées des
observations que j’ai faites, tant à Saint-Domingue que dans
les Etats-Unis , sur plus de deux cents espèces d’oiseaux ' ,
j’étois bien loin de prévoir que l ’amitié et la reconnoissance
m’imposeroient un jour l’obligation d’achever la partie
historique des Oiseaux-mouches, et que la mort enleveroit
l’auteur du superbe ouvrage sur les Singe s , à l’époque où il
terminoit celui qui vient d’être publié sur les Colibris, et
qui n’est pas moins précieux que le premier, par la richesse,
la beauté et la régularité des dessins. Cette perte est presque
irréparable pour l’Histoire Naturelle. Audebert joignoit à
l’art du dessin, les connoissances si nécessaires d’un Naturaliste
éclairé. La réunion de ces deux sortes de talens
faisoit espérer de voir différentes branches de la Zoologie
traitées d’une manière parfaite. Eh ! que ne devoit-on pas
attendre du zèle infatigable de cet Artiste encore à la fleur
de son âge? Il projetoit de donner à l’histoire des Oiseaux-
1 Cet habile dessinateur devoit dessiner, d’après nature, environ la moitié de ces espèces > qui
sont inconnues, ou mal décrites, ou mal figurées.