
L’OISEAU-MOUCHE A RAQUETTES.
P L A N C H E L I J .
Vert-bronzé ; la première penne de chaque côté de la queue plus,longue que les
autres, sans barbes dans la partie qui excède, à l’exception de leur extrémité, ou
elles sont disposées en petite palette, ce qui leur donne la forme de raquettes.
Oiseau-mouche à raquettes. Buff. Ois. — Trochilus longicaudus. Gmelin.
C e t oiseau, très-rare et très-peu connu, se trouve, selon Gmelin, dans
l ’Amérique méridionale. Sa grosseur est celle du Hupecol, et sa longueur
est de trois ponces deux lignes depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité
de la queue 5 les deux longues pennes la dépassent de dix lignes j les ailes,
lorsqu’elles sont pliées, s’étendent jusqu’à sa moitié y les plumes , qui
sont à la base de la mandibule inférieure, sont noires5 la gorge et la
poitrine d’un beau vert d’émeraudej le ventre est d’un brun-noir5 le bas-
ventre et les couvertures inférieures de la queue sont blancs 5 la tête, le
dessus du cou et le dos d’un vert-bronzé 5 les petites couvertures des
ailes sont dorées, et les pennes d’un brun-violet j la queue est fourchue
et d’un brun-verdâtre 5 les pennes sont pointues , à l’exception des
latérales terminées en forme de raquettes1, toutes ont le tuyau gros
et jaunâtre.
Buffon, et les Auteurs qui depuis ont décrit cet oiseau, ne lui donnent
que trente lignes jusqu’à l’extrémité des pennes latérales de la queue,
et aux deux brins dix lignes d’excédant, ce qui le raccourcit de huit
lignes. Cette différence est trop grande sur un si petit oiseau , pour ne
pas croire que celui qu’il a décrit étoit défectueux.
Cet oiseau fait partie du Muséum Français.
1 Nous avons décrit la queue de cet oiseau d’après nature, et sur plusieurs individus bien conservés,
c’est pourquoi nous ne craignons point do contredire BuiFon, qui, trompé sans doute par des individus
en mauvais état, avance que les pennes intermédiaires sont les plus longues. Nous avons reconnu, au
contraire, qu’elles étaient les plus courtes ; et que ce sont les deux pennes latérales qui dépassent les
autres, et finissent en forme de raquettes. Ray, Gmelin et autres qui n’ont décrit cet oiseau que d’après
Bufion, sont tombés dans la même erreur, et c’est à quoi s’exposeront tous ceux qui, comme ces
derniers, voudront décrire sans observer.