
A V E R T I S S EMENT
DD LIBRAIRE-ÉDITEUR.
L o r s q u e J. B. A ü d e b e r t m e fit p ar t de ses idées sur la
possibilité d’im ite r , p ar la gravure et l’impression en couleurs
, les reflets métalliques qui b rillen t sur les Colibris|
les Oiseaux-mouches, les Jacamars, les Souï-mangas,
que lques Promerops e t plusieurs Oiseaux de Paradis,
je les adoptai; je partageai son enthousiasme p ou r une
efatreprisë que Buffon 1 même avoit regardée comme impossible.
.La connoissance que j’avois des rares talens de 1 Auteur
de Y Histoire des Singes, ne me laissoit pas dour
ter qu’il ne surmontât les plus grandes difficultés. En
.effet, quels oiseaux en' présentoient autant que ceux à
reflets métalliques.? A cet égard mon attente n’a point
été trompée. J’ai lieu .de croire que la perfection des
figures que je publie , imposera silence a certains Naturalistes,
détracteurs outrés des figures coloriées.en Histoire
naturelle. Les amateurs doivent aussi se .defier
des déclamations journalières de ceux qui affectent de
1 Buffon avoue qu’il a été forcé de discontinuer d’en donner les figures, à cause de
l’impossibilité de rendre le lustre et l’effet des couleurs. Leur description ne présente
pas moins de difficultés; car ce n’est qu’à l’aide d’un peintre qu’on peut bien dénommer
toutes les nuances changeantes de ces oiseaux. Pour bien les reconnoître d’après
nos figures, il suffit de poser l’individu dans la même situation où le peintre l’a
dessiné. Cette position est indiquée par les parties éclairées et ombrées de la figure :
alors, soit qu’on le place en face, au-dessus.ou au-dessous de l’oe il, soit qu’on le tourne
de diverses manières, on parviendra aisément à découvrir les couleurs sous lesquelles
il a été peint.