
HISTOIRE NATURELLE
DES PROMEROPS.
I N T R O D U C T I O N .
C es beaux oiseaux, les uns ornés de huppes , le,s autres de
plumes brillantes et frisées, et non moins riches que les Oiseaux
de Paradis, sont répandus sur la surface du globe, mais ne
se plaisent pas tous sous le même climat. Quelques Prome-
rops aiment le ciel brûlant de l’Afrique et de l’Asie ; d’autres
préfèrent les chaleurs humides de l’Amérique. La Huppe
seule habite l’Europe et se trouve jusques dans ses contrées
les plus septentrionales : encore n’adopte-t-elle cette partie du
monde que pendant la belle saison ; car dès que les frimats,’
faisant périr les insectes, lui retranchent de sa nourriture, elle
s’éloigne pour en chercher une plus abondante sous un ciel
moins rigoureux. Néanmoins il paraîtrait que cette émigration
a quelqu’autre cause; car la Huppe abandonne aussi pendant
l’hiver nos provinces méridionales, l’Italie, et même le
doux climat de la Grèce. C’est seulement en Egypte que l’espèce
est permanente, et là, comme en Laponie, elle porte à-
peu-près le même plumage. Il n’en est pas de même d’une autre
espèce qui en approche beaucoup, et qu’on rencontre dans
le sein de l’Afrique et au-delà de la Ligne. Celle-ci a éprouvé
quelques changemens; sa taille est un peu plus petite, sa huppe
moins haute, et ses couleurs sont autrement disposées : néanmoins
011 reconnaît aisément qu’elle est de la même famille.
Un profond Naturaliste a conjecturé que ces différences physiques
dans les oiseaux sont occasionnées par le climat; d’au