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G EN R E BARBU.
mérique, et Barbus les espèces de l’ancien continent; il paraît n’avoir
pas observé qu’on trouve des Barbus proprement dits en Amérique,
et il ignorait que le groupe Tamatia a aussi ses représentans sous la
zone équatoriale de l’ancien continent, tout comme les Barbions
d’Amérique ont aussi un représentant en Afrique et un autre dans
l’île de Bornéo.
Notre intention est de nous occuper ici exclusivement des Barbus
proprement dits, dont l’index se trouve intercalé dans cet article,
où il sera également question de la répartition des espèces figurées
par Le Vaillant dans son Histoire naturelle des Barbus.
L ’auteur que je viens d’indiquer dit qu’en considérant les formes
et la physionomie des Barbus proprement dits, on ne peut s’empêcher
de les placer immédiatement à la suite des Toucans, avec lesquels
ils ont en effet de grands rapports, rapports encore plus marqués
entre les grandes espèces de Barbus et les plus petites des Toucans,
comme si la nature eût voulu nous indiquer elle-même la
réunion de ces deux genres d’oiseaux, en établissant le passage qui
les lie si bien l’un à l’autre; on volt, en effet, que, dans les grands
Barbus figurés par Le Vaillant et dans ce Becueil, ce passage est plus
insensible encore par le moyen du groupe Barbican (Pogonias), dont
les bords des mandibules sont échancrés comme dans les Arakaris
(Pteroglossus).
Les Barbus ont le corps massif et le vol lourd, la téte grosse, les
jambes courtes; ils fréquentent les forêts, pondent deux oeufs d’un
blanc pur, semblables à ceux des Pigeons, et nichent comme les Pics
dans des trous d’arbre, mais ils ne grimpent pas le long du tronc
comme ces derniers; ils se nourrissent de fruits mous, de baies, de
figues, e tc ., dans l'Inde et dans les îles du grand Archipel, princi-
GEiNIlE B A R BU .
paiement des espèces nombreuses du genre Ficus: on les voit sur
les érithrines qui couvrent les anciennes plantations de café, où les
baies de diverses plantes parasites leur servent d’aliment, mais ils
mangent aussi des insectes. Ils vivent en grandes bandes, sont d’un
naturel très-confiant, et se laissent facilement approcher; ils ont le
vol court et pénible, la voix forte et sonore, et sont sédentaires dans
les contrées qui les ont vu naître; ils sont communs aux deux
hémisphères.
Le relevé le plus récent du genre, tel qu’il est aujourd’hui, se
compose des espèces suivantes.
B A R BU S DE L ’A N C IE N C O N T IN E N T .
Esp. 1. B auiu a moustaches ja u n e s , de nos pl. col. a85. Le mâle
adulte. C’est Bucco ch k ïs o p o co n . Patrie, les îles de Sumatra et de
Bornéo.
Esp. 2. B a m u bakbacaiuc, so u s le nom de Grand Barbu dans Buffon,
p l.enl. 871. Voyez aussi Le Vaillant, Barb., pl. 20. C’est Bucco
grandis des Catalogues méthodiques. Patrie, la Chine.
Esp. 3 . B arbu corbln, de nos pl. col. 5 2 3 . C’est Bucco corvinus.
Pairie, les îles de Java, de Banca et de Sumatra; très-commun à
Java.
Esp. 4. B arbu bigarré , de nos pl. col. 3og. Décrit par Baffles, dans
les Transactions linnéennes, sous le nom de Btcco ïer sico lor. Patrie,
Sumatra et Banca.
Esp. 5. B arbu mystacobuane, de nos pl. col. 3 i 5. Le mâle adulte.
C’est Bccco MYSTACOPHANOS. Patrie, les îles de Sumatra et de Bornéo.
Esp. C. B arbu H e n r ic i, de nos pl. col. 5a4. C’est Bucco H e.ntjci.
Patrie, Sumatra.