:|r ORTOTOME PRINIE.
O R THOT OMUS P R I N I A . T emm.
C ’esi ici l’espèce que M. Horsfield indique, dans son catalogue
des oiseaux de Java, sous le nom de Prinia familiaris, et dont il
publie une figure, peu soignée pour ce qui concerne la forme du
bec, dans ses Illustrations de Java; c’est aussi la Prinja des Malais.
L ’espèce, loin de former un groupe nouveau, ressemble, par tous les
caractères empruntés du bec, des pieds et des ailes, aux Ortotomes
du même auteur ; mais cette espèce porte, relativement à sa taille,
un bec un peu plus court et une plus longue queue que les cinq
autres espèces dont nous avons fait mention; et ces légères nuances
le rapprochent des Malures.
La Prinya ou Prinie a la tête et les côtés de la poitrine cendrés,
le dos verdâtre, les ailes brunes, marquées de deux fines bandelettes
blanches; la queue, presque aussi longue que le corps, cendrée-
verdàtre, à large bande noire vers le bout, et terminée de gris-
blanchâtre; gorge et milieu de la poitrine blancs; le reste d’un,beau
jaune. I.ongueur, cinq pouces. Elle est commune à Java.
GENRE SYNALLAX.
G E N U S S Y N A L L A X I S . V i e i l l o t .
Bec grêle, pointu, très-comprimé, n’ayant point de poils à la base; bords des
mandibules un peu courbés en dedans; mandibule supérieure légèrement arquée,
l’inférieure droite.
N a rin es basales, oblongues, couvertes d ’une petite membrane voûtée et garnie de
plumes à son origine.
Pieds médiocres, trois doigts devant et un derrière; les deux doigts extérieurs égaux,
unis à leur base au doigt du milieu qui est de la longueur du pouce.
A ile s très-courtes, arrondies, la première rémige très-courte, les autres étagées et la
quatrième la plus longue de toutes.
Queue très-longue, étagée, à pennes larges terminées en pointe.
C es oiseaux habitent les forêts sombres et humides des parties
méridionales du nouveau monde ; leur genre de vie et les substances
auxquelles leur appétit a recours ne nous sont point encore connus ;
nous savons qu’ils vivent toujours dans l’épaisseur des bois et ne se
montrent point en plaine : habitude qu’ils partagent avec les Manakins
et avec les Cotingas, deux genres d’oiseaux que l’Amérique
nourrit. Les Synallax paraissent être les représentans des Mérions
de l’ancien continent, sous les climats à peu près parallèles dans le
nouveau monde; ce rapprochement, entre des oiseaux de pays si
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