'
ADDITION A L’AR T IC LE
DU BEC-FIN SUBALPIN.
S Y L F I A S U B A L P I N A. T e m m .
Le Mâle et la Femelle au printemps. — Planche a5 i , fig. i et 2.
Nous avons dit à l’article du Bec-fm subalpin, placé dans la
1 " . livraison, pl. 6 , fig. 2, de cet ouvrage, que les couleurs du
plumage de cette espèce paraissaient sujettes aux mêmes infiuences
qui opèrent des changemens sur la livrée du plus grand nombre
des petits oiseaux répandus dans les contrées chaudes de l’Europe.
L ’individu que nous avons fait servir de modèle à la planche citée,
était le seul connu à cette époque; depuis l’on nous a adressé un
plus grand nombre de ces oiseaux ; une paire de ceux-ci, envoyés
dev ienne sous le nom de Sylvia leucopogon , nons, a oiTert les
mêmes formes et les mêmes distributions des couleurs principales
du plumage. Nous n’hésitons pas à les donner comme individus
identiques avec la Sylvia subalpina de notre pl. 6, fig. 2 (le ton
cendré-bleuâtre de la téte et du dos est trop foncé dans cette figure,
il doit être plus terne et plus clair), et comme sujets revêtus du
plumage complet des noces, probablement très-éloignés de l’é-
(i) M. Meyex’ a déci*it sous ce nom le mâle et la femelle clans l’état adulte; voyez son 5'. volume
Taschenbuch ¿1er deulschen vogelkunde, pag. 91. On doit rayer ce double emploi et le
placer comme synonyme de la Sylvia subalpina.
A D D IT IO N A L’ A R T IC L E DU B E C -F IN SU BA L PIN,
poque de la dernière mue; tandis que le sujet figuré pl. 6, fig. a,
parait être un Individu tué peu de temps après la mue; ce dernier
est plus blanchâtre aux parties inférieures parce que le bout des
plumes de ces parties n’a point été usé par l’action de l’air et par
le frottement; ceux au contraire figurés pl. a S i , fig. i et 2 , sont
des individus à bords de plumes visiblement usés, aussi leur livrée
est-elle plus fortement colorée et la gorge du mâle d’un ton plus
foncé que dans les autres sujets qui m’ont servi à constater l’identité
des deux espèces nominales.
Le bec de cette espèce est faible et droit; un cercle nu, d’un beau
rouge, entoure l’orbite des yeux (1). Le mâle adulte, au printemps,
a le sommet de la tête, les joues, la nuque et le dos, d’un cendré-
bleuâtre couleur de plomb, plus ou moins teinté de cendré-brun,
selon l’époque de Tannée; à la base du bec, et sur les côtés de la
gorge, une petite bande blanche; le menton, la gorge et la poitrine,
d’un roux-vineux plus ou moins vif, ou varié de blanchâtre aux
diflerentes époques de Tannée; le milieu du ventre blanchâtre;
les fiancs plus ou moins teints de vineux-clair ; les ailes sont d’un
cendré-noirâtre borde de cendré-roussâtre; la queue est noire ou
d’un brun-noirâtre ; la penne latérale blanche sur les barbes extérieures
et au bout; les autres, celles du milieu exceptées, à pointe
blanche; la base de la mandibule inférieure du bec est jaunâtre, le
reste d’un brun foncé.
La femelle a les parties supérieures d’une teinte moins pure; la
bande blanche à la commissure du bec est peu distincte; la gorge
est blanchâtre; la poitrine légèrement nuancée de vineux-roussâtre;
( i) Ces caractères sont toujours mal indiques dans les planches, vu <{uc les sujets prépares
en peaux et montés, perdent le plus souvent jusqu’aux traces de ces nudités: le peintre les
omet lorsqu’ il n’est point prévenu de leur existence dans le vivant.
■iii
-iiï'
î|: