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A L O U E T T E BILOPIIE.
dessinée au dessous des yeux et un large croissant sur la poitrine,
sont dun noir très-pur; la gorge, le devant du cou, une bande
frontale, les sourcils et la partie postérieure du méat auditif, ainsi
que tout le ventre et Fabdomen, sont d’un blanc parfait; l’occiput,
la nuque, le manteau et les ailes, sont d’un roux-rougeâtre; toutes
les grandes couvertures ont du blanc à leur extrémité, et la rémige
extérieure est lisérée de blanc; les deux pennes du milieu de la
queue sont d’un roux-rougeâtre; toutes les autres sont noires, mais
les deux latérales de chaque côté sont bordées de blanc sur les barbes
extérieures; le bec est noir et les pieds sont noirâtres. Longueur
totale, cinq pouces cinq ou six lignes.
M. Ruppel a trouvé cette espèce dans les déserts d’Akaba en Arabie.
Musées des Pays-Bas et de Francfort (i).
ALOUETTE ISABELLINE.
A L A U D A I S A B E L L I N A. T e m m .
Planche a44 , fig. 2.
C e t t e espèce nous est parvenue par la même voie que la précédente;
je la crois inédite, parce que, comparaison faite avec les
courtes notices données par Gmelin et par Latham de leur Alauda
(1) J’ai annoncé clans la premièce Uvraison de cet ouvrage que la pi-emière collection citée
est celle ou se trouve l’individu qui a servi de modèle à nos planches coloriées. Je crois utile
de répéter cette annonce, pour servir de réponse à certaines remarques qui m’ont été faites à
ce sujet.
A LO U E T T E ISA B E L L IN E .
lestacea et de Alauda lusitana, nous ne pouvons la rapporter à
aucune des deux; mais elle paraît avoir quelque ressemblance
avec une Alouette indiquée dans un catalogue des oiseaux, en
double, du Musée de Berlin, offerts en vente par le directeur de la
partie zoologique de cet établissement. Le catalogue de cette vente
m’est parvenu pendant que je rédigeais cet article; et l’espèce en
question y est désignée sous le nom Alauda deserü (1). Nous devons
observer que la description est trop succincte pour établir une opinion
définitive sur l’identité ou sur la dissemblance de cette Alouette des
déserts et de notre Isabelline. Les diagnoses et les courtes indications
à la manière de Linnée, étaient propres à servir de moyen
comparatoire dans un temps où le petit nombre d’animaux connus
pouvait facilement être distingué à l’aide de ces courtes phrases,
surtout en supposant à l’auteur des vues générales et la connaissance
exacte de toutes les espèces connues; aujourd’hui, et nous
ne cessons de le répéter, il est absolument impossible de se guider
dans les recherches à l’aide de moyens aussi peu appropriés à la
vaste étendue que la Zoologie a acquise et acquiert chaque jour
par les nombreuses découvertes; les courtes phrases spécifiques
donnent matière à de doubles emplois très-fréquens, qui augmentent
la confusion déjà si répandue dans les catalogues méthodiques. Il
arrive souvent, et nous en avons fait maintes fois l’expérience, que
les diagnoses compilées et celles qui paraissent se rapporter à des
espèces nouvelles, sont applicables à plusieurs espèces différentes ;
ceci a lieu, lorsque des naturalistes sédentaires s’occupent d’animaux
d’un pays ou d’une contrée, et qu’ils n’ont point acquis, par
(i) Lors même que j ’aurais eu la couTiclion de l’ ideutité de mon Isabelline avec l’Alouelle
des déserts de M. Lichtenstein, je n’aurais pu me servir dn nom proposé par ce savant, notre
planche étant tirée et prête à paraître.
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