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TOURACOU PAULINE,
une grande analogie avec le Touracou louri figuré par Buffon;
mais ses couleurs sont différentes ; sa huppe, dont quelques plumes
sont terminées de blanc, est rouge, et a la même forme que celle
des deux autres espèces, c’est-à-dire composée d’un grand nombre
de plumes effilées et très-déliées qui, s’élevant de chaque côté,
s’appliquent les unes contre les autres, et se réiinisscnt à leur
sommet pour former une sorte de crête qui imite un casque ancien.
Ce casque s’étend jusque sur le haut du cou, dont les plumes
présentent les mêmes formes, et prennent la même direction que
celles de la téte et de la nuque; les plumes qui recouvrent les
narines, le cou en entier, le dos, les ailes, les plumes du dessus
de la queue, les pennes, la gorge et la poitrine, sont d’une couleur
de cuivre très-lisse et lustrée; le ventre et l'abdomen d’un
vert de cuivre un peu terne et à reflets d’un vert-bleuâtre; les
rémiges sont d’un beau rouge en dehors, et d’un rouge très-clair
en dedans; une grande plaque blanche entoure l'oeil, s’étend d’un
côté jusqu’au bec et de l’autre au méat auditif; le bec est d’un
jaune-orangé; l'oeil grand, rougeâtre, et entouré par un cercle
rouge; les pieds sont d’un gris-noirâtre. La grosseur de l’oiseau
est à peu près celle d’un Pigeon de colombier.
L ’individu observé à Paris, ainsi que ceux de l’espèce du Touracou
louri dont nous avons possédé plusieurs individus vivans,
sont doux et familiers ; ils sautent à terre et de branche en branche
avec vitesse et légèreté; le son de leur voix est sonore et paraît
ventriloque; on peut les nourrir de fruits succulens, et à leur
défaut de fruits secs ou confis au sucre.
Cette espèce habite l’Afrique méridionale.
GENRE INDICATEUR.
G E N U S I N D I C A T O R . V a i l l a n t .
Be c com i, conique, déprimé, dilaté sur les côtés, presque droit, un peu fléchi
et échancré à la pointe; arête distincte; fosse nasale grande.
Narines basales à la surface du bec , un peu tubulaires, ouvertes près de l’arète,
bordées par une membrane.
Pieds courts; doigts par pair; tarse plus court que le doigt externe; les antérieurs
réunis jusqu’à la première articulation.
A ile s médiocres; la première rémige nulle; la seconde uu peu plus courte que la
troisième qui est la plus longue.
S p a k h a n n , Voyage, vol. 2 , pag. 1 9 1 , est le premier voyageur qui
ait parlé de l’Indicateur sous le nom de Coucou, classification erronée
adoptée depuis par tous les méthodistes. C’est au célèbre ornithologiste
Le Vaillant qu’on doit une narration plus exacte des habitudes
de ces oiseaux, histoire dépouillée du galimatias merveilleux
dont elle a été parée, dit cet auteur, par cet orgueil si propre à
riiomme, et qui lui fait rapporter tout à lui. Nous allons donner
ici textuellement la narration de mon respectable ami (1).
(i) Après avoir fourni une très-longue carrière, entièrement consacre’e à l’e’tude et aux travaux
de l’ornithologie, Le Vaillant meurt à peu près oublié par ses concitoyens, dans une chétive
retraite, presque dans le dénuement, au milieu d’une très-nombreuse famille dont il était
R e cü e ii, d ’O is e a u x , 6 2 '. liv r a iso n .