c o u c o u G E A I .
pinceau habile de M. Naumann deux belles figures de ce coucou,
pl. i 3o, accompagnées d’une description minutieuse des différens
états du plumage de cet oiseau.
Notre planche coloriée 4 i 4 offre le portrait d’une femelle adulte,
probablement à l’âge d’un an, tuée en Europe au mois de mai. J’ai
lieu de croire que la femelle, parvenue à l’état parfait, ne diffère
point du vieux mâle, dont nous donnons ici la description, et
qui se trouve figurée dans les livraisons des oiseaux d’Europe, publiées
par M. Naumann.
Ce Coucou, plus grand que l’espèce ordinaire, est caractérisé par
une huppe composée de plumes effilées, par une très-longue queue
en forme de cône; par la forme linéaire et tubulaire de ses narines,
et par son bec et ses pieds très-forts relativement à ces mêmes parties
dans notre Coucou ordinaire. Dans le vieux mâle, la huppe,
toute la téte et les joues sont d’un cendré plus ou moins foncé, suivant
l’âge; les baguettes des plumes de ces parties ont une teinte
brune, et la base des barbes est blanchâtre; une bande d’un cendré
noirâtre prend naissance vers la région des oreilles , passe sous l’occiput
et s’étend le long de la nuque sur le dos. Cette partie, le croupion,
les scapulaires et les couvertures des ailes ont une teinte
gris-brun légèrement nuancé d’un lustre plus ou moins verdâtre;
la pointe de toutes ces plumes est couverte d'une tache blanche
plus ou moins grande, plus ou moins apparente et pure, selon l’âge
des individus. Les jeunes et les sujets de moyen âge portent des
taches blanches plus étendues et mieux marquées que les adultes
et les vieux; ces taches sont très-marquées sur les couvertures des
ailes, où leur réunion forme des bandes transversales. Les rémiges,
dans l'adulte, sont d’un brun cendré, liserées de gris, et terminées
de blanc; toutes les pennes de la très-longue queue sont d’un bruna
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COUCOU G EAI.
cendré et terminées de blanc pur. Les parties inférieures du cou
et du corps ont une teinte blanche plus ou moins pure ou nuancée
de roussâtre, suivant l’âge des individus. Les pieds sont noirs,
mais la plante est jaunâtre; une teinte rougeâtre couvre la base inférieure
du dessous du bec; le reste est noir; l’iris des yeux est jaune.
La longueur totale est de seize pouces à seize pouces et demi.
Le plumage, dans l’état intermédiaire, est plus lustré et plus varié
que dans l’état parfait; la huppe et toutes les parties de la téte
sont dun noir à légei’s reflets verdâtres; la nuque, le dos, les scapulaires
et les couvertures des ailes d’un brun lustré légèrement verdâtre;
les taches blanches plus grandes et mieux marquées; les rémiges
ont une teinte rousse assez vive, d’un brun verdâtre vers la
pointe, et toutes terminées de blanc pur; toute la gorge, le devant
du cou et la poitrine sont d’ un roux clair, et le reste des parties inférieures
est d’un blanc pur.
Les jeunes de l’année ont une huppe plus courte, d’un noir mat,
tout le reste de la tête d’un noir lustré; les taches des plumes du dos
et des couvertures des ailes ont une teinte roussâtre; du gris roussâtre
est répandu sur la base des pennes secondaires des ailes; les
deux pennes du milieu sont peu marquées de blanc à la pointe. Le
devant du cou et la poitrine ont une teinte rousse assez foncée,
toutes les autres parties inférieures sont d’un blanc roussâtre. Les
pieds et le bec ont une teinte plombée, et l’iris est gris. On reconnaît
dans cet état le Cuculus pisanus des catalogues méthodiques.
Les parages de la côte barbaresque, la Syrie, l'Egypte, le I.evant,
et toute la côte d’Afrique arrosée par le Sénégal et la Gambie sont
la vraie patrie de ce Coucou. Il paraît être de passage dans le midi
de l'Espagne, en Italie et dans l’Archipel. Quelques individus ont été
tués en Allemagne et dans quelques parties orientales de l’Europe.
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