A LO U E T T E KO LL Y ."
offrons par la dédicace de celte espèce nouvelle ; nous le prions de ■
recevoir nos remercîmens pour la communication du sujet qui fait
partie de son cabinet.
Les formes de notre Alouette sont à peu près les mômes que dans
\Alauda alpeslris, espèce en effet très-analogue par les dimensions
et les proportions, mais à laquelle cette Alouette ressemble encore
bien plus par la physionomie et par des rapports dans la manière
dont les taches noires de la face se dessinent ; par le bec et par les
pieds, elle tient plus de la Cendrille ( Alauda bracbidactyla) , et
cest entre cette espèce et la Calandre qu'il faudra classer notre
oiseau. La queue est à pennes d’égale longueur; le sommet de la
téte, la nuque, le dos, les ailes et les couvertures du dessus de la
queue, et ses deux pennes du milieu, sont d’un brun clair-rous-
sâtre; un brun foncé est distribué par grandes mèches le long des
baguettes : elles forment des taches ou des ombres longitudinales sur
toutes les plumes de ces parties ; un trait Isabelle passe sur les yeux ;
du noir couvre le lorum, garnit les bords latéraux de la base du
bec, et se dilate au-dessous de la mandibule inférieure par une large
tache en forme de moustache; quelques petites taches sur les côtés
du cou sont faiblement indiquées par du noirâtrc-terne ; le milieu
de la gorge, le devant du cou, et tout le milieu du ventre, d’un
blanc pur; la poitrine et les flancs lavés d’isabelle plus ou moins
roussâtre; les rémiges cendrées, à penne extérieure lisérée d’isabelle;
les pennes latérales de la queue d’un noir parfait; la première marquée
par une tache conique de teinte Isabelle, qui en occupe la moitié
extérieure, et la seconde seulement lisérée de cette couleur; enfin
les pieds et le bec d’un blanc jaunâtre, et la pointe ainsi que l’aréte
de la mandibule supérieure brunes. Longueur totale, six pouces.
L ’individu décrit a été pris dans les filets d’Alouette près de Dijon,
A L O U E T T E K O L L Y .
et porté à M. de Kolly , qui le conserve dans sa collection. L ’espèce
est sans doute originaire des contrées méridionales de l’Europe.
ALOUETTE MIRAFRE,
A L A T]D A M I R A F R A . ïem m .
Le Mâle. — Planche 3o5 , fig. 2.
C e t t e Alouette doit être rangée dans la division des Calandres,
dont elle a la forme de bec; ses habitudes et sa manière de vivre sont
les mêmes que celles de nos Alouettes d'Europe, et c’est à tort que
M. Horsfield l’en a distrait, en faisant de celte espèce nn genre distinct,
sous le nom de Mirafra Javanica. Cette séparation du type
de nos vraies Calandres est basée sur le peu de longueur de la première
rémige, et vu que les quatre suivantes sont d'égale longueur,
caractères trop fugitifs pour servir de base à la formation d'un
nouveau groupe, surtout lorsque les caractères pris de la forme des
pieds, de l’ongle postérieur et du bec, conviennent sous tous les
autres rapports avec les espèces européennes et exotiques.
L ’ongle du doigt postérieur est plus long que la phalange, un peu
droit et faiblement courbé à la pointe; la queue est courte et légèrement
échancrée au milieu; le bec est fort, semblable à celui de
notre Alouette Calandre d’Europe; les ailes courtes et à remige
bâtarde. Du roux v if colore la barbe externe de toutes ces rémiges;