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COUROUCOU DIARD.
encore à faire dans ces contrées tropicales. Ce naturaliste, auquel
le gouvernement des Pays-Bas vient de confier la mission scientifique
dont notre défunt ami Boié était chargé dans nos possessions
coloniales de ITnde, répond, par son activité et ses connaissances,
aux espérances que la science peut encore se promettre de lui dans
la longue carrière d’avenir qui s’ouvre devant ses pas. Puisse-t-il
être plus heureux que ses devanciers Kuhl, Van-Hasselt et Boié, que
la mort nous enleva à la fleur de l’âge !
Cette espèce distincte a de si nombreux rapports avec le Couroucou
kondea (Trogon fasciatus) de la pl. col. 3a i , que j’al hésité pendant
long-temps à l’admettre au rang d’espèces distinctes, supposant
que ce pouvait être une variété accidentelle; les notices obtenues
de nos voyageurs et l’envol de plusieurs sujets des deux espèces
servent de preuve que ce Couroucou, quoique très-peu différent du
Kondea, doit être distingué comme espèce constante. Nous signalons
ici les principaux caractères différentiels.
I ° Le Couroucou Diard est constamment plus grand que le Kondea,
et son bec vigoureux est proportionnellement beaucoup plus fort et
plus bombé; 2° il manque toujours de bande ou de collier blanc au-
dessous du noir de la poitrine, caractère qu’on observe dans tous
les âges et chez les deux sexes du Kondea; 3“ la couleur du dos est
plus brune; 4“ les bandes blanches en zig-zags sur les ailes sont
plus rapprochées; 5° la bande occipitale est rouge vif dans le Kondea
et rose dans le Diard; 6» ce dernier a la moitié terminale des pennes
latérales de la queue marbrée de noir sur fond blanc, tandis que
CCS parties sont d’un blanc pur chez le Kondea.
Ces points de comparaison servent à la reconnaissance de ces deux
espèces voisines, dont les distributions en masse des couleurs sont,
du reste, à peu près les mêmes; on pourrait encore ajouter, que le
COUROÜCOU DIARD .
rouge du ventre est plus foncé et plus vif dans le Diard que dans
le Kondea, et que, par le manque de bande blanche entre le rouge
et le noir parfait de la poitrine, ces deux couleurs sont plus nettement
tranchées. Le bec est d’un bleu très-vif, et le tour des yeux
nu ; la couleur naturelle de cette partie ne nous est pas connue.
Longueur totale, douze pouces.
Cette espèce et celle de notre pl. 3a i ont été trouvées par nos
voyageurs à Sumatra et à Bornéo; les sujets reçus de ces deux îles
ne diffèrent pas entre eux. Ceux de Bornéo sont du district de
Pontianak, et ceux de Sumatra ont été capturés dans la province
de Padang.
Des sujets de ces deux îles font partie du Musée des Pays-Bas.
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