ALLOTRIE ÆNOBARBE.
A L L O T R I U S Æ N O R A R B U S . T e m m .
L ’Adulte. — Planche 58g , fig. 2.
C e t t e e s p è c e , e n v i r o n d ’u n ti e r s m o in s g r a n d e q u e la p r é c é d
e n t e , p a r a î t n e p a s ofifrir d e d if f é re n c e e x t é r i e u r e d a n s le s sexes.
La tête, la nuque et les côtés du cou, le manteau , les scapulalres
et le dos sont d’un beau vert-pré; on voit unp très-petite tache
blanche derrière les yeux, qui sont entourés de paupières blanches;
la région du menton est couverte d’une tache marron; tout le reste
du cou, la poitrine et le ventre portent une belle teinte jaune,
mais les flancs sont cendrés. Sur les ailes se trouve une bande
blanche; la penne extérieure de la queue est de cette couleur, et la
seconde porte une tache à la pointe; toutes les autres pennes des
ailes et de la queue sont noires. Bec noir, pieds gns. Longueur,
trois pouces dix lignes.
Trouvée à Java, mais on ne la voit que dans certaines localités.
GENRE LANGRAYEN.
G E N U S O C Y P T E R U S. Cvv iER.
Bec médiocre, un peu déprimé à la base, comprimé à la pointe, qui est échancrée;
arête déprimée, voûtée; mandibule supérieure convexe en dessus, fléchie à la
pointe.
Narines latérales, distantes de la base, petites, percées dans la masse cornée,
ouvertes par devant, cachées à claire voie par des poils courts de la base du bec.
Pieds et surtout les doigts courts; l’interne entièrement libre; l’externe soudé h la
base.
A ile s longues; la première rémige presque nulle, les deuxième et troisième égales
et les plus longues.
M. CuviER a séparé du genre Lanius de Linné un petit groupe
d’oiseaux originaires des Grandes-Indes, et qui ont, avec les habitudes
àes Pies-grièchesf des caractères génériques très-distincts: par la
réunion de ces caractères, les Langrayens ont un port très-diiTérenl.
La longueur de leurs ailes leur donne à peu près le môme vol qu’à
Hirondelles \ ccrccimci elles ils volent avec rapidité et se balancent
dans l’airj ils chassent ainsi les insectes dont ils font leur nourriture.
Aussi courageux que nos Pies-grièches, ils osent, au rapport de Soii-
nerat, attaquer le Corbeau, et après un combat d’une demi-heure
environ, ils forcent le plus souvent ce dernier à la retraite.
R ecueil d ’O is e a u x , 8 4 '. livraison.