L E P I C T R I C O L O R , Picus erythvcephalus. Linn. Cm.
P. iDUge sur la tète, le cou et la gorge; noir sur le dos, les ailes cl la queue; blane sur le croupion,
les pcnues secondaires des ailes, ot le dessous du corps. Adulte. Varie dc noirâtre et de gris sur les
parties aulérieurcs ; blanchàlrc sur los parties posiérieurcs; pennes secondaires et bord des pennes
primaires el des pennes latérales dc la queue blancs. Jeune.
i domino rouge, B c f f . ì ' ìVms oèicttr«.'-, Ijn s -G m. Red-headcd, White-rumped Woodpecker, L ath.
lui FON lie pouvoit croire (juc des Pics véciissoni tie Iriiits cl de graines; cependant
li-ci et le Pic doré s'en nourrissent, connue je l'ai déjà dit. Cet auteur ajoute (¡ue s’ils
B uff
celui-ci t . . .
eu mangent, ce ne peut être (¡u'nne ressource dediselleel non un aliment de choix; celle
assertion n’est pas mieux Ibndéc, puis(jiic ces deux Pics prélèrenl les cerises, les baies
molles, aux insectes qui sont encore en abondance lors dc leur maturité. Le Pie tricolor
perce et déchire rcnvclopj)C du maïs pour prendre le grain lors(ju'il est encore tendre,
et il aime beaucoup les pomuies dont ¡1 mange lu ¡lulpe et dont il ne laisse que la
peau; enfin il vit aussi de glamls, qu'il avale entiers. C’esl un si grand destructeur
dc fruits, que ¡lendanl un temps sa tèlc a été mise à prix dans les Etats-Unis. Ces laits,
dont une partie étoit à la eounoissance dc Catesby , sont confirmés par Kalm (i) et par
tous ceux qui ont observé cet oiseau. Il se ¡ilait plus volontiers sur les arbres morts que sur
les autres; iiaturellemcnl peu craintif, il s'ajiproche des habitations, sur-loul dans l’hiver,
se cramponne souvent sur les murailles tie ¡Jancbos, et va même frapper contre les
fenêtres. Son cri est si fort, qu’on rcnlcnd d'environ un mille de distance; son vol est
Jiar élans et par bonds, comme celui dc notre Pic vert, Picus riridis, Linn. Cm. Il
place son nid dans les trous <}u'il façonne lui-même vers la cime des arbres dcpérissans,
et couve beaucoup plutôt que ses pareils. Des personnes le recherchent pour la table,
quoit[ue sa chair ne soit pas très-savoureuse, (ielle csjiècc, (jui est une des plus nombreuses
el des plus répandues dans les Etats-Unis, quitte à l’automne les contrées septentrionales.
ü n juge, à son départ plus ou moins avancé, de la température douce
ou rigoureuse qui régnera pendant l'hiver; mais cet .lY^iT-rcnt trompeur.
CJn ne distingue pas facifo™^” *^ le male Jt. la iciuclle, tant leur plumage est ressemblant;
ccpcndaiucelui du mâle m’a paru avoir plus d’éclat; le rouge, le noir et le blanc
sont les seules couleurs (¡ui y dominent; la première enveloppe la tète cl le cou, et descend
sur la gorge dont quehjues plumes sont bordées de noir vers sa partie postérieure;
la seconde règne sur le dos, les couvertures, les pennes primaires des ailes cl celles de
la queue (des individus ont du blanc à rextérieur, à l’extrémité el à l'origine des laté-
Talcs); la troisième couvre le croupion, les moyennes pennes alaires, la poilrine et tout
le dessous du corps ; le bec et les pieds sont noirs ; l'iris est couleur dc fcii. Longueur
totale, huit pouces environ.
Autant le uiàle et la femelle onld’analogie dans leurs couleurs, autant le jeune dilfère de
fun et de l'autre.
Ce jeune Pie , figuré pl. 1 1 3 , a le dessus de la lèle, du cou cl le haut du dos variés
dc noirâtre et de gris blauc sur un fond gjùs rembruni; le bas du dos, le croupion blancs;
la gorge , la poitrine et le venlrc blanchâtres; les ilancs foiblcmeiit tachetés de noir ; les
pennes secondaires des ailes blanches, avec quelques taches noires transversales dans le
milieu et à leur extrémité; les primaires de celle dernière couleur et bordées de blanc
eu dehors, dc même tpic les latérales dc la tjueuc qui, dans le reste, est pareille aux
grandes pennes alaires; le bec cl les jiicds sont noirâtres.
Latham et Gmcliii ont fait un double emploi cu donnant ce jeune oiseau comme
(i)Trav. a, p. S6.
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