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■. 2 H I S T O IR E N A T U R E L L E D E S O I S E A U X
buissons. Ils saisissent avec adresse les vers de te r re , di's qu’ils sc montrent sa snrfaoe.
Les baies, Uîs groseilles et les raisins sont il l’automne leur nourriture l'avorito , ils les
avalent entiers , et ils ne mangent que la pul[)C des cerises. Tous ou presque tous ont un
chant mélodieux et sonore.
La plupart se plaisent pendant la belle saison dans Tintcrlciir des bois, d’autres
Jiréfèreiit leurs bords, et plusieurs n’Iiabiteiii que les vergers et les bosquets. Les uns
construisent leur nid sur les arbres, à nue moyenne hauteur*, d’autres dans les buissons,
dans les ballicrs et quelquefois i\ terre. Ils font ordiiiaireniciil deux couvées par an sous
les zôncs tempéiv’cs ; leur ponte est composée de quatre ou cinq oeufs, et leurs petits
naissent couverts de duvet (i).
Toutes les espèces qui fréquentent les contrées boréales de 1 Amérlcpic septentrionale,
en émigrent il rautomiic et y reviennent au printemps ; mais plusieurs ne quittent leur
pays natal que lorsque l'hiver est très-rigoureux ; quelques-unes se transportent jusque
sous l'équateur, pour y passer leur quartier d’hiver.
La Grive brune se trouve dans les grandes îles Antilles et particulièrement à Porto-
Rlcco et à Saint-Domingue. Elle a la tète , le dessus du cou et du corps, les ailes et les
deux pennes intermédiaires de la queue d’iiiic couleur brune, plus foncée sur le milieu
de la plume que sur les bords ; des taches pareilles sont parsemées sur le fond gris de la
gorge, de la poitrine et du ventre ; cette dernière teinte s’éclaircit sur les parties postérieures
cl prend un ton bleuâtre sur toutes les pennes latérales de la queue, lesquelles sont
terminées de blanc ; le bec est d’un jaune sombre, et les pieds sont bruns. Longueur
totale, dix pouces. Je ne connois point la différence qui distingue le mâle de la femelle.
De ma collection.
L A G R I V E C E N D R É E , Turdus plumbeus. L ihn. Gm. Pl. 58.
G. d’uQ gris-cendré foncé en dessus; gorge blanche et tachetée de noir; poitrine pareille au dos;
ventre et parties postérieures blanchâtres ; ailes cl queue noires ; les trois pennes caudales les plus
extérieures de chaque coté terminées de blanc ; bcc et pieds rouges. udduUe. D’un gris rembruni en
des.sus ; gorge tachetée de brun ; poitrine d’un gris cendré ; ventre d’un blanc sale ; bec et pieds
bruns. Jeune.
Le Tilly ou la Grive cend ré e , B c rr. Red-legged ThrusU , L ath.
On ne rencontre celte espèce que dans les contrées chaudes de l'Amérique septentrionale.
Elle est commune dans les grandes îles Antille.s; et ellefrétjueiile pendant l’été les
Floridcs, la (iéorgie^ «t.,-3cIon Catesby , les îles Bahama et la Garoline du sud. Cette
(iriv c , qui ueconnoîtpoiiitla disette occasionnée par lesl'rimas, couve à Saint-Domingue
dans diverses saisons. Elle niclic dans les bois, son domicile habituel. Elle compose son
nid des mêmes matériaux et lui donne la même forme que notre Merle, Turdus rnerula.,
Linn. Gm. Ses oeufs sont blancs et tachetés de noir. Elle a encore des rapports avec cet
oiseau d’Europe par son goût pour la solitude , par sa marche, par le mouvement de sa
queue (pi'cllc hoche souvent de bas en haut, en laissant traîner ses ailes. Etant d’un
naturel sauvage, elle se montre rarement aux environs des habitations : elle préfère
( I ) M. Levaillant dit dans son Histoire des Oiseaux d’Afrique , article Boubou, que les petits des oiseaux qui doivent séjourner
dans le nid après qu’ils sont éclos , sortent nus de l’oeuf c l ne se couvrent «le duvet que quelques jours après leur naissance.
C'est une erreur donc ou doit tirer les Ornllhologisles qui l’ont copiée. Il sulTit, pour s’en convaincre, d’ouvrir uu oeuf de
Serin , de Pinson , de Grive , au moment où le petit est prêt à éclore : on verra alors le «luvet dispersé par petits (locoos sur
la t(‘ le et sur diverses parties du corps. Ce duvet se détache et se divise ensuite à mesure qu’il sèche, si l’oiseau est vivant.
Quant aux petits qui naissent nus, comme chez plusieurs Pie-griéches, chez la plupart dos Fauvettes, etc. ils u’ont jamais de
duvet ; mais leurs plumes paroisseût plutôt et se développent plus promptement que chez les autres.
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