/ y / '^/V/ // {'. Turtlus iuscnHis.
J'ini/i'i.i ¿m/’
/ ) / -)>.'
J'ca^f
HISTOIRE NATURELLE
DES OISEAUX
DE L’AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE.
G R I V E S .
Ca r a c tè r e s génériq ue s . Bcc d ro it, co n v c ïe , uu peu coroprimé latéralement, écbancré sur les Lords de sa partie supérieure
, vers le b out, et recourbé à sa pointe ; narines ovales et à denii-recouveries par une meiubraue cartilagineuse ;
langue biGdo à son extrémité ; la première penne de l'aile courte , les troisième et (jualrièmc les plus lougues de toutes ;
<(uatre Uoigt», u u b Uevuüi, uu lien iéiu , ITutcimécliairo soudé avec l ’externo au moins à sa base et loialemeut séparé de
ríateme.
LA G R IV E R llU N E . Turdus fuscalu. Pl. 57 bis.
G. bruQC en dessus ; grise et tachetée de brun eu dessous ; pennes latérales de la queue terminées do blanc.
L e s Grives et les Merles présentant des caractères pareils, on ne peut se dispenser de
les classer dans le même genre -, mais les naturalistes qui ont observé ces oiseaux dans la
nature , trouvent des diil'érences dans leurs moeurs et dans leurs habitudes : les Grives,
disent-ils, ont rinslinct plus social que les Merles ^ elles voyagent et elles se tiennent eu
bandes nombreuses pendant la mauvaise saison, landis que les Merles sont soliluires
toute raimée. Cette distincilon convient à jirc.sque toutes les espèces d’Europe, mais elle
n'est point admissible pour la plupart des étrangères. En ellèt, toutes les Grives de
rAinéri([ue septentrionale, à l'exception d'une seule , vivent par paire ou isolément ; et
selon des ürnitliologislcs (pii ont ]iarcouru l’Alricpie, prestpie tous les Merles de cette
partie du monde se rciuii-ssiuii eu iroupe.s et chcrclient comme nos Etourneaux leur
nourriture en commun. Guencau de Moiitbeillard u suivi J‘usage vulgairement reçu,
en nommant Griycs ceux de ces oiseaux ({ui ont le plumage grivelc sur la (loilriiic,
et en appelant Merles ceux dont le vêtement est uiiil'orme ou varié seulement j>ar
de grandes parties. Quoiipie celte dilï'ércncc ne puisse êtrti généralisée, jiniscpi'on
coniioil (pichpies (irivcs (pii n'ont de ces mouchetures que dans leur jeunesse, je lai
néanmoins adoptée pour cet ouvrage , ]iarce (juc j ’ai observé qu’en tout temps les Grives
de l’Amérique septentrionale ont au moins la gorge griveléc cl que les Merles n'ont point
de mouchetures pareilles. 11 scroii peut-être mieux de confondre ces oiseaux sous une
même déiiomuialion fruiniaise comme ils le sont en latin 5 mais il faudroil leur imposer
nu nom généri(|uc ([ui convînt également à tous, et l’on ne |)0iU approciicr de ce but eu
traduisant le mol Turdus, ainsi (|uc l’ont fait (juelques méthodistes modernes, puis(ju'll
ne désigne (pic la Grive.
Au reste, les uns et les autres sont enlomophages, vermivores et iiaccivores; ils
donnent la chasse aux insectes sur les arbres, dans les herbes, au pied dos haies et des
T ome II. i