LE M E R L E M O Q U E U R C EN D R É , Turdm gilms . ri. 68 bis.
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( U / A r . ' T m . b , s j i K m . y j / . ( ) S
M. cendré en dessus; blanc en dessous cl sur les sourcils; pennes alaires et caudales d’uu gris brun;
pennes latérales de lu queue terminées de blanc.
L e joli cendré qui couvre le dessus de la tôle, du cou et du corps de ce Moqueur se
change en gris-bruii noirâtre sur les couvertures supérieures el sur les pennes des ailes :
celte dernière teinte est plus foncée sur les primaires que sur les secondaires, (jui sont,
ainsi que les couveiTures, bordées de cendré ; la queue est pan-ille aux ailes, el toutes
sespeiiiics sont terminées par une marque blanche d'cnviroii un j)ouce tie largeur sur les
quatre premières, moins grande sur les suivantes, et très-étroite sur les deux intermédiaires
: les plumes du sommet de la tête ont le long de leur lige une petite ligne clfacée*,
celles ([ui recouvrent les oreilles sont d’un gris-ccndré foncé; la couleur blauche qui
s’étend au-dessus des yeux, domine aussi sur toutes les parties inférieures, mais elle prend
un ton gris sur la poitrine et sur les lianes ; ceux-ci sont parsemés de quelques taches
obscures, étroites cl longitudinales; le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale,
liuii pouces un tiers. Cet oiseau habite la Guianc cl les contrées les j)lus chaudes de
l’Amérique sejilenlrioiialc.
De ma collection.
On vient de voir dans l’article précédent que les Moqueurs de l’Amérique septentrionale.
ne prc.se.iiie.nl entre eux que de foibles dinérenccs; on peut en dire autant de
ceux qui se trouvent sous lazô.nc ausn-;,U; je remarque même entre les uns cl les autre.s
une si grande analogie dans les formes, le vêtement, le ramage, le naturel el la couleur
des oeufs, que je présume qu’ils appaiTÎcniicnl tous à la même c»p4<-e. O n e i>résoiin)tioii
exige que je m’écarte uu peu du plan adopté pour cet ouvrage, eu y décriAant les
Moqueurs de l’Amérique méridionale ; mais il en résultera une connaissance complète
des diverses races de cette espèce aussi recherchée dans le nouveau continent pour les
agrémens de sa voix que le Rossignol dans l’ancien.
Le Moqueur, qu’on appelle au Chili Thenca, est cendré et tacheté de brun et de
blanc sur les parties supérieures du corps, d'uii gris pàle sur la poitrine et sur le ventre
blanc à rexU’émité des pennes alaires et caudales, brun sur le bee, les yeux et les jiieds,
et de la grosseur de la (irlve commune. Cet oiseau compose sou nid des mêmes matériaux
que les autres, mais ¡1 lui donne une autre forme. Ce nid ressemble â un cylindre; il
est long d’un pied et fermé par-tout, excepté sur le côté, où il y a une petite ouverture
({ui sert trenlrco. Ses oeufs sont blancs cl jiiquelés de brun. Ce Merle (pu a , selon
Molma(i), le talent de eontrefaire les autres oiseaux, est d’un naturel vif el pétulant;
il cluinie eu volant et en saulanl de branches en branches.
Le Merle du Paraguai, que don Félix de Azara appelle CaianAria, est le jilus grand de
tous. 11 a dix pouces de longueur; le bec et les pieds noirs; l’iris couleur d’olive; les côtés
delà tête et un large sourcil blancs; un irait obscur â travers l'oeil; le dessusdela tèle et le
manicau gris : celle couleur leiid au nrun sur le croupion. Les ailes sont d'une nuance
sombre; les petites couvertures grises à leur extrémité; les moyennes cl les grandes terminées
de blanc ; plusieurs pennes primaires sont de cette dernière couleur vers le milieu
sur le côté externe, et les secondaires à leur pointe; la gorge est d'un lilanciiâtre salc,^
qui se rembrunit sur les côtés de la poitrine ; la (jucue est pareille aux ailes, cl ses huit
j.remières pennes latérales sont blanches vers le bout. Cet oiseau a de grands riqiporis
dans son plumage avec les précédens, à rexccplion du Thcnca; il sc rapproche particulièrement
du Merle de Saint-Domingue pur la couleur blaneiie de ses ailes, cl eu ce
(i) Ilist. nalur. Cliil.