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pareille, ont donné lieu de confondre ces deux oiseaux ; mais je suis certain qu’ils
constituent deux espèces distinctes.
La Grive tannée arrive au mois de mai dans l'Etat de Ncw-Y orck et un peu plutôt en
Pensylvanie. Elle se perche à la cime des grands arbres, quand elle veut chanter ses
amours, et ne fait entendre son joli ramage que le matin et le soir, (üomme presque
tous les oiseaux de l'Amérique septentrionale, elle se tait dès qu’elle a des petits et
pendant tout le reste de la saison. Je crois (ju’elle ne fait iju’unc couvée au centre des
Etats-Unis, et (pi’ellc en émigre au milieu de l'été; du moins je n'ai rencontré à la fin
de juillet que des jeunes cjui s’isglent aussi-tôt qu'ils peuvent se passer des soins de
leurs [)ère et mère. Celte espèce place son nid sur les arbres à dix ou douze pieds de
terre, et le construit à la bifurcation des grosses branches avec de petites racines, de la
mousse et des herbes Ihies. Sa jionte est de (juatrc oeufs blancs, tachetés de noirâtre
cl de roux vers le gros bout.
La tète, le dessus du cou, les sca|»iilaircs rt lo liant du dos dn rot oiseau sont d'un
brun (|iii approclic de la couleur du tau : cette nuance est plus prononcée vers la nuipie
que sur les autres [larllcs, et borde légèrement l'extérieur des petites et des moyennes
couvertures de l’aile ; celle.s-ci sont dans le reste d’uu brun clair , de même que les
pennes secondaires et rexléricur des primaires, qui ont leur côte intérieur d'une teinte
plus sombre ; le croupion et le dessus de la queue sont d’un gris rembruni ; les plumes
des oreilles d’uu briiii foncé sur les bords, et d’uii gris elair dans le milieu-
un
trait, composé de points uoiràtrcs, part de la mandibule inférieure et descend
sur
les côtés de la gorge ; tout le dessous du corps est blanc et varié de taches brunes ei
noires, plus ou moins grandes, plus ou mollis foncées sur les côtés et le devant du cou
sur la poitrine et les lianes; le bec est briiii et jaunâtre à la base de sa partie iiiféi-icure;
les pieds sont couleur de cbair, et les pennes caudales polmucs ii leur exlréinité. Comme
on voit parmi nos Grives des individus qui ont ces pennes terminées de même, je crois
que cette forme indique l’àgc avancé. Longueur totale, six pouces et demi.
La femelle est totalement pareille au màle. Les jeunes diirèreiit de l’un et de l'autre
en ce qu’ils ont le dessus du corps brun avec des taches rousses, et le dessous blanchâtre
avec des mouolietures plus petites et d'une tciiile plus pàle.
De ma collection.
L A G R I V E S O L I T A I R E , Turdus minor. Linn. G-n. P l . 6 3 .
G. brune en dessus ; blanche et laejielée de bi-uii eu dessuus.
La Grivelle, Büff. Turdus fuscus, I.inn. Gu. I.ittleTlirusli, Brown Thrusli, Lste.
.I'ai réuni sous la même dénomination les deux oiseaux que les méthodistes cités d-ms
la Synonymie ont mal-à-propos présentés comme deux espèces distinctes, ce dimt
qn peut se convaincre en comparant les descriptions. Ils arrivem au centre des
Ltals-Unis dans le mois d’avril et le quittent à l’automne. Ils s’élèvent rarement à l-i cime
des arbres, et ne s’éloignent presque jamais de l’intérieur des bois sombres et marécageux
leur domicile ,,référé. Celte Grive n’a aucun ramage : elle jette sculcmem de temps-à
autre uu petit en aigu. C’est probablement le molif<iui a décidé des Américains à la présenter
comme la femelle de la précédente; mais c’est une méprise que je puis aisément
reclillcr, puisip.e j ’ai possédé ,)e.idaiit la saison des amours, des mâles et des femelles
des deux espèces. Llle offre, quand elle est grasse, un mets très-délicat; ce pu’ll
y a de particulier, c’est qu’elle n’ac-quicrt ordinairemciit oclle qualité qu’à l’épouiio
de son retour du sud : elle a cela de commun avec quelques autres petits oiseaux de
I Amérique septentrionale, ce qui est co.itrairc à ce i|ue nous cotinoissons des nôtres.