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erreur; puisque j’en ai vu dans l’intérieur des villes qui chanloient de môme que ceux
qui sont en liberté.
Quant à la faculté d'imiter dans l’étal sauvage le chant des autres oiseaux, elle n’est
certainement pas générale pour tous; car le Moqueur de Saint-Domingue n’en est pas
doué; mais ses phrases sont si variées, ((u’il semble ne pas se répéter. Comme on assure ijuc
celui des États-Unis s’approprie tous les ramages qu’il entend, je l’ai écoulé avec la plus
grande attention el je n’ai point trouvé de dilféreiice dans la voix de ces deux oiseaux.
J’ai seulement remarqué (jue leursaccens avoient des rapports avec ceux du Calbird, des
Grives rousse, tannée et erratique, ce qui a fait pcul-ôtre croire aux Américains «juc leur
Moqueur contrcfaisoit ces oiseaux, mais ceux-ci ne se trouvant point à Saint-Domingue, ils
ne peuvent être imités dans leur chant par le Merle de cette île. Do ¡dus, les deux Moqueurs
que j'ai eus à New-Yorck pendant tiois ans, près de ma volière aux Serins, n’onl jamais
répété le ramage de ces oiseaux ni même celui de ceux qui éloienl dans les environs. Si
cependant le talent imitatif est inné chez eux, c’est en captivité qu'ils doivent en donner
des preuves, puisque la plupart des oiseaux qui ne l'ont pas, l’acquièrent dans cet état.
Au reste, ils imiloienl, à s’y méprendre, les divers cris dos Can.aries, le chant du Co(/, le
gloussement de la poule, le miaulement du chai, ils en saisissoient toutes les inllexions et
les pcrfeclioimoicnl en les adoucissant.
Le Mo(jueur hoche la queue comme notre Merle, la tient souvent très-relevée et
porte alors les ailes pendantes. D'un naturel hardi et courageux, il se bal avec les Tiliris
el les petites espèces d'oiseaux do proie, et vient à bout de les cliasscr de l'arbre qu’il a
adopté; mais les Colibris le ineiiciit en fuite s’il se trouve près de leur nid. I^our y pai’-
Ycnir, ils voltigent autour de lui avec une rapidité élonnaiiie , le menacent sans cesse de
leur long bcc qu’ils tiennent toujours présent à ses y eu x , et le fatiguent au point (ju’il est
forcé de s’éloigner. Ainsi ([ue le Tyran gris, il poursuit par ses cris les chiens et les chats
lors(|u’ils se montrent près de sa couvée. Cet oiseau vigilant el soigneux abandonne ordinairement
ses oeufs quand on les louche; il n’agit pas de même pour ses petits , il ne les
perd point de vue lorsqu’on les lui enlève : il suit le ravisseur et les nourrit en cage,
si on a soin de les placer à proximité de sa demeure. La mère, disent des Américains,
les empoisonne quand, après un certain laps de temps, elle s’apperçoil c|u’elle ne peut
les mettre en liberté. Ce lait me paroit apocryphe. Ne seroil-ce pas ))lulôt (]u'ils meurent
de faim, par la faute du possesseur de la nichée, (|ui ne vient point à leur secours en leur
fournissant dos alimens, lorsque la mère cesse de leur en apporter ; ce qu’elle fini comme
tous les autres oiseaux, (juaiid elle juge qu'ils sont assez foiTs pour se suflire à eux-
inèmes?
J’ai réuni sous une même dénomination spécifiipie les trois Mo(jueurs indi<piés dans la
synonymie, parce qu’ils ne présentent point dans leurs moeurs cl dans leur plumage des
traits assez distincts.
Le Moqueur de Brisson diiVèrc du Merle de Saint-Domingue en ce <[u’il a les potllCvS
couvertures des ailes variées de quelques taches longitudinales blanches, et toutes les
parties inférieures de cette couleur. Son grand Moqueur a le tlessus et le dessous du
corps plus rembrunis (jue les précédens et la taille ])lus longue d'un jTouce. Mais ces
dilï'crcnces ne provieiidroicnl-clles |>as des ligures publiées jKir Catesby el j)ar IkUvards,
d'après lesquelles le méthodiste français , copié par tous les autres, a lait la dcscrijJiiou
de ces oiseaux? au reslc, si ces dissemblances soiil réelles, elles ne sont pas générales, ni
par consé(jueiil suffisantes pour constituer des espèces particulières. Quant au Tzotq>an
de Fernaudez, préscnlé j^ar les ailleurs comme une variété du grand Moijueur, on ne
peut déterminer avec certitude la jJace ijui lui convient, cet oiseau élaiii iléerii d'une
manlôi'c trop succincte. H a le dessus du corjis varié de noir el de blanchùirc sur uu
fond brun, et le dessous tacheté de cendré et de noir sur uu fond blanc. Celle
T o m e i i . /,