D E L ’A M É R IQ Ü E S E P T E N T R IO N A L E . 5,
deux parties dii monde , et qui tous eu liabitcm les ¡larties boréales, ü n peut môme dire
qu’en A„iéru|ue le nord est leur pays natal; car ee u’est ,,ue daus l'hiver qu’ou eu voit
au sud du Canada. Icls sont le Grimpereau commun, le Sizcrin , le Dur-bec, le Pic à
liicds vêtus, etc. Pour résoudre eette ,|uestion, Il làudroit ,[ue le nouveau Continent l’ùt
tota cment connu ; cciicndant n’cst-ce pas un indice certain qu’il lient à rancien, ou
cpiil lieu est séparé (fue par uu bras de mer irès-élroit el parsemé d'îles garnies de
bois ? °
Le.s Roitelets huppés voyapm à l’automne du nord au sud, et au printemps du sud
au nord, ils se lieiiiieiil en iàmille dans leurs courses périodiijues, cl ils i’réquenlcnt de
prélcrciice l’imérieur des forêts, sur-tout de celles où les chênes sont en grand nombre;
sans doulc ils IrouvciU sur ces arbres une uourrilure plus abondaïUe que sur les autres,
car on les voit prcsfjue toujours à leur cime et à l'exirémiié des brandies, où ils se lieii-
nciil dans diverses positions.
Leur espèce est répandue en Amérique, depuis 1a Louisiane j usqu'à la baie d'IIudson ;
mais elle y est moins nombreuse qu’en Europe, cl plus rare (|ue la précédente, avec
hupielle on ne peut la rencontrer, pui.squ’clle ne loyage pas aux mêmes époques. Le
Roitelet rubis, comme je l’ai déjà d it, se trouve dans les Etats-Unis aux mois d'avril et
de seiitcmbre , et ne lait que les traverser ; le Roitelet Imppé s’y montre à la lin de
l’automne, y reste l'hiver et les quille au commencement de mars , pour passer la belle
saison dans le nord ou au centre des grands bois. Ces deux oiseaux posent leur nid de la
même maincrc , mais celui-ci le construit uu peu dilléromment et il eu place l’enlrce
sur un côté vers le haut; il eu lisse l’extérieur avec dc la laine et des toiles d’araignée;
un duvet fin, tiré des arbres et des plantes, forme la coticlie sur laquelle la femelle
dépose six à huit oeufs d’un brun jaunâtre et de la grosseur d’un pois. Son chant m’a
paru agréable et assez harmonieux ; mais il ne le fait entendre qu’au printemps.
La huppe du mâle est d’un orangé très-vif dans le milieu et noire sur les côtés ; un
trait de cette dernière couleur traverse l’oe il, et l’on voit une marque blanche au-dessus ;
l’occiput, toutes les parties supérieures et les couvertures dc la queue sont d’un jaune-
olivâtre foncé; deux bandes blanches traversent les ailes; les plumes qui entourent la
base du bec , les joues, la gorge, et toutes les parties postérieures sont d’un gris roux,
nuancé d’olivâtre sur les üancs; les couvertures, les pennes alaires el caudales sont
brunes et bordées en dehors d’un jaune olive; le bec el les pieds sont noirs. Longueur
totale, trois pouces trois lignes.
La femelle difl'ère du mâle en ce que sa huppe est d’un jaune citron, le dessus du
corps est olivâtre sans aucune nuance de jaune, et en ce qu’elle n’a pas de ligne noire
à travers l’oeil.
Dc ma collection.