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jamais aux fruits et aux graines. Ils altrapeiil les mouches au vol cii s’élcvaril de terre par
jtotils bonds, ou ils oheï-chciU leur pàlurc au bord des ruisseaux et des eaux dormantes ,
dans les(iuclles ils entrent, quand elles sont basses, par le moyen de leurs longs pieds.
Us mangent leurs alimens avec une telle vitesse, qu’ils paroissent ne pas se donner le
lemps de les avaler. Ces espèces marclicnt, non pas on sîuitanl, comme beaucoup d’autres,
mais ¡>ar petits pas irès-prcstcs, courent v ile, el sarrèlenl brus<jucmeiil. Elles frè-
<|uentciil à rautomne les campagnes labourées ou en Iriclie, el ou les voit souvent voltiger
près du cultivateur qui sillonne sou cbaiiq), pour saisir les vers et les lai’ves que
la charrue met à découvert.
Les Motacillcs (jui habitcnl les contrées seplcnlrioualcs se réunissent eu troupes ou en
familles aux approches de l’hiver, et la plupart (luillenl leur j>ays natal peïulaiil celle
mauvaise saison. Toutes font leur iiid à terre, les unes au milieu des jirairies dans une
loulVe d'herbes, les autres dans uu trou sur le rivage, sous quehjucs ruines, dans
des las de pien’cs, ou dans des piles de bois élevées j)rès des rivières. Leur ponte est de
cuK[ ou six ceufs, cl elles eu fout ordinairement deux par au sous les zôncs tempérées.
La Motucille brune, ({ue les naturels de lu baie d’iludsou a])])cUcnlPi/cL/-/Oi^F-o-sA/AT,
est la seule espèce de ce genre (|u’on ail trouvée sur le nouveau couliueiil, taudis (jue
nous eu comptons huit ou neuf dans l'anclcn. Il paroit qu’elle uc })énèlre pas au-delà de
celte région; car on ne l’y a pas rcuconlréc jusqu'à présent. Néanmoins j ’ai ])cine à
croire (¡u'elle reste toute l'année dans uu ]>ays couvert de glaces cl de neige ])cndunt
près (le buit mois, puisqu'elle y seroit privée de la ¡làture (¡ni lui est ]U’Oj)i o. Il est très-
ATaisemblable (pfelle en émigre à rauUunnc, et (¡ue, ¡)0ur sc rendre daus le sud , elle
¡u'cnd, comme la plupart des Fauvettes, une roule (¡ui n'est pas encore connue. Ou
))ourroil m’objecter (¡ue la Bergeroniielie jaune, Motacilla hoarula, Linn. (tm. , se
montre dans nos contrées ¡icndant nos liivers; mais elle y trouve une icnipéralurc
beaucoup ¡Jus douce el des alimens sur les bords des sources cbaiidp« 'Cs ruisseaux
d’caii vive. .
Cet oiseau , (font jo .»o A.uuuub pas même la dépouille , a été décrit pour la première
fols ¡-ar Lalham. Sur six pouces de longueur totale, la queue eu prend trois ; le
bcc el les pieds sont d'un bruu jaunâtre ; les plumes de la tète et du manteau brunes et
bordées de ferrugineux; la gorge est de eclic dernière teinte, mais ¡¡lus pàle, et striée
de noirâtre ; la poilrine, le ventre et les ¡)arlies postérieures sont d’un blanc terne ; les
pennes des ailes d'un brun noir, les secondaires frangées de ferrugineux; les deux pennes
les plus extérieures de la (¡ueue blauclics, la ¡Jus proche de chaque côté est brune en
dedans, la troisième ¡)aire noirâtre avec une petite strie blanche sur le milieu, et les
autres sont de la couleur du dos : toutes sont d’égale longueur.
s’i’luigneDt «les Fauvettes, en ce qu’ils ont le bec plus filé et très-droit, les narines cacliées sous une seule plume à barbes longues
et roidcs; l'ouglc postérieur presque double des autres. Les Troglodytes diffèrent des uns et des autres par leurs ailes courtes ,
aiTOudies c l coucaves ; leur queue susceptible de rester relevée coiumo celle du Coq , daus quelque position qu’ils se trouvent ;
landis que les Fauvettes proprement dites et les Roitelets la portent presque horizontale avec le corps ; les Molacilles , les Ros-
si-nols , les Rouge-gorges , les Cul-rouges , les Motteux , les Traquels , les Tariers ne la relèvent (jue uiüiiiciuauémeul, les
uns de bas en haut c l les autres de droite à gauche. Ces iudicatious pourront p.iroitre immitieuses et luèmc inutiles à certains
Naturalistes modernes ; mais je crois qu elles rendent nos observations plus faciles ot moins iucertaiues. « Jamais , dit le Pline
français, on ne déterminera la nature d’un être par un seul caractère ou par une seule lialiiiude uauircllu ; il faut au nioius
en réunir plusieurs, car plus les caracièi'es seront nombreux , el moins la méthode aura d'imperfection «.