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I IT S TO IR E N A T Ü R E L L E D E S O IS E A Ü X
L E M E R L E M O Q U E U R , Turdus orpheus. FI. 0 8 .
M il’im 5i !s Iii un on dessus ; d’un gris blanc en dessous ; lâches blanches sur le milieu des premières
‘ pennes'de l’aile et 4 l’extrémité de scs couvertures supérieures ; croupion d’un gris bleuâtre ; pennes
caudales brunes ; la plu» extérieure blanebo ; les <|uatre suivantes terminées de cette couleur. Adulte.
Dessus du corps d’uii brun clair, moucheté de roux; dessous d’uu blanc sale, táchete longilutiiDa-
leniciit de brun. Jeune.
L . M o q u eu r , Borr. Turdus arpheus , p a ly shU u , , D om iu icu , , U s e . G „ . M o ck in g , .nim io , St. Domingo
Thrush , LíTII.
E x oisouu «jul réunit uno voi.v móloiliousc el la l’acultô ele s’apiu'oiiricr dans 1 état
sauvage le ramage des antres et les sons dos iiislruiiiciis, doit occuper la première |ilace
parmr les cliaiitres des bois. Aussi ii’est-il ¡ la s de volatile «pic les Américains vaillent
autant «pie ce .Merle, nuii.s ils exagèrent ini pon ses talciis. On ne pent eependaiit disconvenir
«pi'il se répète rarement élans le même concert, ce qiu lui a lait tloiiner par les
naturels de rAiiiériipie le nom de Ceuconlluto/li, oiseau à «piatrc cents langues. Celle
« l é i i o m i i i a t i o i i l u i eoiiN i c n l beaucoup mieux que celle de Moqueur, généralement adoptée
par les Européens, iiuisiin'il ne ridiciiiiso point les accciis des iiiitros;au coiilraire ils
aciiuièreiit en passant par son gosier pins de douceur et ¡ilus d'agréiiieiit. Cet oiseau
iciiiblo coiiiioilrc tous les avantages dont l’a doué la nature ; car il se réjouit lors<|u’on
paroit l’ccouter avec attention. Son cliaiil est tellement varié «[ti’ü ne l'aligne jamais
l'oreille cl «[u’il est prestin'inipossiblc de rimiler et el'eii donner une ielée parlàite.
Le Mo(|ueur est aussi rcmar<iuable par sa vivacité el sou agilité «pie par la llexibilllc
do sou organe. C'est en saiitanl d’une brandie à l'autre, et eu voltigeant de dill'éreiites
manières qu'il déploie tous les charmes de sa voix. Tantôt il s’élève verticalement de
l’arbre où il est pcrclié, tantôt il décrit des cercles et descend la tète eu bas , les ailes
étendues , la «[ueuc épanouie sur la brandie d’où il est parti : ses positions et sesaliectloiis
semblent avoir leur expression particulière. Est-il on repos et sans crainte? son ramage
est l'oiblc et languissaïu. Est-il im[nicl ? ses plirascs sont courtes el coupées. Esl-il en
colère 7 des éclats se succèdent rapidement et dégénèrent en cris conliiniels. S clèyeù-il
en l’air ? ses accens suivent la gixulation de son vol. Desceiul-11 ? imv, roulade précipitée
ou l'ente indique le jeu de scs ailes. A ces brillantes «iiuilités dn diaiit il joint colle
d’é»ayer iicndant la pins grande partie de l’ainiée les bosi]uets des Antilles; mais dans les
Éta'ls-Uins, lise tait pendant plus de si-\ mois, à moins qu’on ne le tienne en captivité. Ami
dVl’Iiommè, c’est ordinaireniciil [irès des liabitations rurales ipi’il lixe son domicile. Les
Américains l’élèvent aii-dessns de tous les oiseaux cliaiitenrs ; les colons de Sainl-
Doiiiingiie le comparent an Rossignol et lui en ont imposé le nom. Cependant je ti'oin c
<|ue sa voix est moins liarmoiiiciisc et moins lliiléc, el (|u'elle a certaines duretés qui dis-
parolssenl, il est vrai, à «|ucl(|uc distance. Mais c’est en vain «|ue l'on dierclie dans la
variété de ses accens Texprossion de celle tendre émolion , de celle toucliaiile langueur
que l'ait éprouver aux coriirs sensibles notre cory])lice des liois, lorsqu’il sent le besoin
d’aimer. Au reste on ne peut rcluser à ce Merle d’être on même temps un iiuisicicii
<|ui cliarmc par la beauté de son organe, el uu mime qui amuse par la bizarrerie de ses
exercices. Dans les iles Antilles, le Mo<iiicur sc l'ail enleiidre uu peu avant le lever du
soleil et «luclquc temps après le couclier de cet astre ; dans le nord, il clianle au printemps
nuit et jour. Des personnes iiersuadécs <|iio le ramage de ecl oiseau n’est qii’iiiic
répétition peri'ectioiince de celui des antres, [irélcnilenl (|u’il ii'oii a point de naturel et
([u’il se lait lorsqu’il n'est point à portée de s’iq)i>roprier une voix étrangère. C'est une
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