5o HI S TOIR E NATURELLE DES OI SEAUX
les moiiclics, les abeilles qu’atiire le suc mielleux de la ileur naissante, écliappcriit
rarement h son extrême activité. Je ne connois point son ramage ; seulement un petit
cri aigu qu il jette dc temps à autre et (¡u’il ne lait entendre en voyageant (pic pour
correspondre avec ses semblables. Quoi(|ue ces oiseaux sc moulreni tous à la môme
époque, ils se tiennent toujours isolés los uns des autres, à moins (¡u'ils ne soient
accouplés. Oïl les rencontre plus souvent dans les vergers cl les laillis que dans les
bois, et jamais on uc les voit avec l'espèce suivante (¡ni en dilfère non-sculeinem par son
genre de v ie, mais encore jiar la couleur et la forme de sa liujipo , (¡ui est orangée et
composée des ])limics du sinciput et du Iront, landis (juc colle du Roitelet rubis est d’un
beau rouge et isolée vers le milieu de la tète.
Le màle seul est vèlu dc celle parure ; il a la tè lc, le dessus du cou el le manteau
d’un gris vei'dàtrc ; IVril placé entre deux mar(|ucs blancbcs ; les peliles couvertures
des ailcs d’un gris foncé, les moyennes el les grandes d’uii bniu sondire el terminées
de blanc , ce (¡ui donne lieu aux deux bandes transversales <¡u’on remarque sur les
ailes; les pennes sont noirâtres et bordées d'un vert jaunâtre eu dehors, à l’cxcepliou
de (¡uelques secondaires (¡ni le sont de blanc; le dessus de la (¡ucue est pareil aux
pennes primaires, et le dessous est gris; la gorge, le devant du cou el du corps sont
dc celle teinte, laquelle est nuancée d'un verdâtre clair, cl se dégrade sur les parlies
les ])lus inférieures; le bcc cl les pieds sont noirâtres. Longueur totale, trois pouces
sept lignes.
La iemellc, pl. io 5 , diffère, comme je viens dc le dire, en ce qu'elle n’a point
d'aigrette. Les jeunes mâles sont aussi privés dc cet ornement avant leur première
mue et ressemblent totalement à leur mère, dont les couleurs sont ternes, et dont
le dessous du corps est d'un roux sale.
Celle espèce donne à son nid uuc forme agréable; elle le suspend à la fourche des
branches les plus foibles et les plus feuillées d'un arbre élevé, et les enlace avec le
foin , la bourre et les autres matériaux (pii r>nrrciu dans son tissu, de manière qu’elles
cu font partie: le iou( osi iccuuvcrt d’uu lichen très-large. Sa ponte est de cinq ou six
ceufs d’un blanc sale, lacbeic. et pointillé de deux nuances brunes; les taches et les points
sont si nombreux que ces oeufs paroissent grisâtres.
Si l’oiseau dont parle Muller, ZooL dan. prod. ^ sous le nom dc Mésange grise
couivnnée d'écarlate, est un individu de la même espèce, il se trouveroit aussi au
Groenland ; mais il le décrit si succinctement (¡u’on ne peut rien déterminer à ce sujet.
De ma collection.
L E R O I T E L E T H U P P É , Rcgulus crislatus. Pl. i o6 .
R. d’un jaune olivâtre on dessus; d’un gris roussâtre on dessous; huppe orangée dans le milieu,
noire sur les bords; sourcils blancs; trait noir à travers l’oe il; joues et bord du front d’un blanc
roussâtre; pennes alaires et caudales brunes el bordées de jaune ; couvertures des ailcs terminées de
blanc. Mâle. Olivâtre eu dessus ; huppe jaune et noire ; point dc trait noix* sur les côtés dc la tète.
Femelle.
Le Roitelet liu p p é , B c f f . Moiacilla r egulus, Lis». Gm. Gold-creslecl Warb ler, La th.
Q u o iq u e CC Roitelet babite l’Améri(|ue, on ne ¡)cul le donner comme une espèce
distincte dc celui d'Europe, puisqu’il en a le plumage, la taille, le naturel et les liabiludcs:
mais ^(¡uel des deux Contincns cu a fait ¡)résciit à l’autre ? el comment cc ¡>etit oiseau
à vol court, qui ne se plait (¡ue dans les forêts, (¡ni ne se nourrit (¡ue de ¡>etits insectes et
qui languit lorsqu’il en est privé pendant (¡uelqnes lieurcs, a-t-il passé de l’un à fautre?
On peut laire la même question au sujet des autres oiseaux sylvains communs à ces
uv/zA/ /y/A/J. Av/yz/Az.
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