H I S T O IR E N A T U R E L L E D E S O I S E A U X
(lescrif)tion ne convicnl pas à la ièmellc du Alixjueur, comme l'a soui)çonnc Fcrnandez
puis(ju'clle dilîêre très-peu du màle.
Le Merle de Saint-Domingue est sédentaire toute raniiéc dans celle ile, ainsi (pi’ù
PüiTo-llicco, à la Jamaï([uc et au Mcxi<[ue. Le Moipieur des États-Lnis ne jiassc la
mauvaise saison <|ue élans les provinces méridionales-, cependant on en voit (luelquefois
élans la Pensylvanie quand l’hiver est eloux. L ’un el l'aulre clierciienl leur nourrilurc
dans les buissons et à terre ; ils vivent d’inseclcs cl de diverses baies. Les oiseaux de celle
espèce ([ui restent riiivcrà la Caroline sont j)lus l'amiliers dans (“otlc saison (jne dans l’été,
ils s’approchent alors des maisons cl se pcrcheul (juehjuefols sur les cheminées : en tout
autre lemps, ils s’eti éloignent, et se tiennent à la cime des arbres, ou sur les clôtures
en bois. Us n’entrent jamais dans les Ibrèls el ne fréquciilenl jioim les campagnes,
s’il n y a des arbres. Ils placent leur nid dans les grands buissons, lui donnent pour
base de petites branches sèches et souvent épineuses, jH)ur contour des tiges tl’herbes
grossières, cl pour couche à leurs petits des lilamens de racines, de la mousse, des
j)luinesetde la laine; leur poule est de quatre ou ciinj oeufs d’uii blanc sale, ou légèrement
teint de bleuâtre et tachetés do brun ou de roux sombre : ils en font ordinairement deux
sous les zùiies lemjtérécs.
Ou recherche les jeunes, parce qu’ils chantent en captivité pendant une grande
partie de 1 année; mais ou les élève dillicileinenl. I^es Moqueurs pris adultes, ont bcau-
couj) de peine à se l'amiliariser avec leur prison cl refusent presque toujours les alimens
qu’on leur présente. L ’espèce d’imjuiétude (jue tous manifestent en esclavage est le
résultat de leur extrême mobilité ; l’on doit donc pour subvenir à ce besoin naturel
les tenir dans une grande volière, garnie de plusieurs juclioirs, arrangés de manière
qu'ils puissent sautiller de l’un à l'autre,cl sur-tout de bas en haut. Uu mouvement continuel
est tellement nécessaire à leur sauté qu’on peut être certain qu’ils sont malades
s'ils restent long-temps en rejios. Ou doit aussi les mettre séparément, car ces oiseaux
sont très-jaloux les uns des autres.
Le Moqueur, figuré sur la planclie 68, a le bec noir, les joues et le dessus de l’oeil
d'un gris blanchâtre; l'iris jaune; le dessus de la tête et du co u , le manteau et le
dessus des ailes d’un gris brun ; toutes les pennes alaires brunes, les primaires blanches
en dehors vers le milieu ; le pli de l'aile de la même couleur, ainsi que rexirémité
des grandes couvertures; le croupion d’un gris bleu ; la gorge el toutes les parties postérieures
d'un gris blanc ; les pennes caudales brunes et étagées; les deux latérales les
plus extérieures totalement blauclics ; les (jualre suivantes seulement vers l’exirémité •
la base du bec garnie de soies divergentes; les pieds noirs. Longueur totale, huit
pouces et demi.
La femelle ne diffère du mâle que par des couleurs plus ternes. Les jeunes ont la
poitrine et le ventre tachetés longitudinalement de*brun ; la couleur blanche des ailes
moins pure; les plumes scapulaires, les couvertures des ailes el le dos mouchetés de
roux ; le bec et les pieds bruns.
De ma collection.