H IS T O IR E N A T Ü R E L L E D E S O I S E A U X
Le nom de Protoiiotaire qu’on a conservé à cette Fauvcile, est celui que lui ont
imposé les habitans de la Louisiane ; mais aucun auteur ne fait mention de l’élymologie
de celle singulière dénomination. On la voit frc(|uemmcnt dans celte contrée et dans
les Florides, beaucoup moins à la Géorgie, et très-raronicnlon Pensylvanie, où elle
passe fété, selon Williams Barlram. Je ne l’y ai jamais rencontrée, ni dans les pays qui
sont au nord de cet Etat.
De la collection de M. Dufresne.
L A F A U V E T T E L E U C O P T È R E , Sylvia kucoptem. Pl. 84.
F. d’un vert-jaune cji dessus, d’un jaune pur en dessous; couvertures supérieures des ailes bordées
de blanc; couvertures inférieures et dessous des pennes de môme couleur; queue d’un vert-jaune
foncé.
C e t oiseau présente, au premier appcrçu, des rapports avec \a Fauvette des sapins,
décrite ci-après ; mais il en dÜfère assez pour le désigner comme une espèce distincte.
Je ne l’ai rencontre qu’une seule fois dans l'Amérique septentrionale, preuve de sa
grande rareté dans cette contrée. Il a le bec plus fort que ses congénères, blanchâtre sur
les côtés, el brun dans le reste; le bord interne de fade, vers le pli, les joues, la gorge,
le devant du cou cl toutes les parties postérieures d'un beau jaune, cjui tend au vert
sur la tête, sur le co u , sur le dessus du corps, et devient plus foncé sur les pennes
caudales et la partie antérieure de faile; les pennes alaires sont en dehors bordées de
jaune clair ; celte teinte s’étend davantage sur les secondaires et les termine ; les
moyennes et les grandes couvertures sont noirâtres et blanches en dehors; le dessous
des ailes et leurs couvertures inférieures sont aussi de celte dernière couleur; les pieds
sont bruns. Longueur totale, quatre jîouces et demi environ.
De ma collection.
L A F A U V E T T E T R I C H A S , Sylvia trichas, hr^-sa. PI. 8 5 .
F. d’un vert-olive en dessus, jaune en dessous; front, côtés de la tête et de la gorge noirs et bordés
de gri.s ardoi.sé. Mâle.. D’un brun verdâtre en de.ssus ; d’un jaune pâle en dessous. Femelle et jeune.
L a Fauvette à poitrine ja u n e , le Figuier aux joues noires, BtFFOK. Tu rdus trichas, Likk. Yellow-breasted Warbler, La th.
I l n’y a pas de doute que cet oiseau et le Figuier aux joues noires, ne soient,
comme l’ont pensé Gmehn et Latham, de la même espèce, quoique ce dernier n’ait
point son demi-masque noir bordé de gris el qu'il ait le sommet de la lèle d’un brun
rougeâtre, selon la figure pl. des Glanures d'Edwards, d'après laquelle on l’a décrit,
car du reste il ressemble à celte Fauvette, non-seulement par toutes ses dimensions,
par scs couleurs et leur distribution, mais encore par ses habitudes et par la préférence
(ju'il donne aux mêmes endroits pour en faire sa demeure habituelle. Quant à son chant,
on ne peut en rien dire, puisqu’Edwards n’en parle pas. Il est très-vraisemblable que,
d'après une si parfaite analogie, les dissemblances qu’on remar<[ue n’existent que dans
cette figure; au reste, si c’est une espèce particulière, elle est très-rare; carjcne l’ai jamais
rencontrée, quoique j ’aie parcouru les conli’ées qu’elle habile suivant le naturaliste
anglais : au contraire, j ’y ai vu très-souvent celle qui fait le sujet de cet article.
Linnæus a fait une méprise en les plaçant parmi les Grives; car elles appartiennent
au genre A/o/aci7/a de cet auteur, ou Sylvia de Lalli., ainsi que l’ont reconnu tous les
Ornithologistes.
De toutes les Fauvettes, celle-ci est la plus commune et lu plus répandue dans
Z// y A / y / ’r /A ' Z'/y'fyYA/'/'C. Svlvm lomoplom y>A.cAA.