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r i e n r des forÓis primitives, se décl i ircrciU entre eux pour le partage d'une dépouîlle
si abondanlc.
Sebasiiao Tourinho fut le premier Poruignis qui de ce còle péncira dans l'inlér
i e u r du pays : parli en iSyS de Porto Seguro, il remont a en bateau le Rio doce,
jusqu'aux environs de Villa Rica; de là il arriva ¡¡ar terre au IVio Jiquitinonlia,
s u r lequel il redescendit vers la côte en bateau, sans avoir fonde deiablissemcnt.
Ses récits sur l'or cl les pierreries de celle contrée engagèreni bieniòi de nouveaux
a v e n t u r i e r s à de nouvelles tentatives : néanmoins les entre])rises d'Antonio Diaz et
d e Marcos de Azevedo, qui lui succédèrent, denieurèrenL aussi sans résultat perm
a n e n t . Les Paulistes furent à la fois plus constans et ^ÎIUS heureux dans leurs
essais; vers le milieu et vers la fin du dix-septième siècle ils par l i rent de San Paulo
et pénétrèrent par terre dans l'intérieur de Minas Gcraes, et plus loin encore
j u s q u ' à Goyaz, pour y cherclier de l'or et des pierres précieuses. Parmi les cliefs des
d i f f é r e n t e s bandes {handeiras) qui se réunirent pour ces entreprises, l'histoire distingue
Antoni o Rodriguez, Miguel de Almeida, Manoel Garcia et beaucoup d'autres.
Cependant ces aventuriers étaient loin de songer à fonder dans le nouvel Eldorado
des établissemens stables. Ils se liiitèrent d'enlever des trésors encore intacts de la
n a t u r e autant d'or qu'ils en pouvaient ramasser, et de s'en retourner à San Paulo.
E i e n i ò t , dans la vue de prendr e part à une proie si facile, des bandes nombreuses
a c c o u r u r e n t d'autres régions, et surtout de Rio Janeiro, et il devint nécessaire de
c r é e r des établissemens pour prendi-e possession des mines d'or les |)lus riches. C'est
c e qui donna naissance, à la fm du dix-septième siècle et au commencement du
d i x - h u i t i c m e , à Villa Rica, à San Joao d'El Rey, à San Jozc et à \ ilia d o Principe.
Les sanglantes querelles des Paulistes entre eux, et avec les bandes nouvellement
venues de Rio Janeiro et d'antres lieux, amenèrent enfui l'intervention du gouv
e r n e m e n t . Antonio de Albuquerque fut envoyé à Villa l\ioa; ¡1 rétablit l'ordre,
organisa une administration cl un gouvernemeni, et créa, non sans éprouver de la
résistance, le droit d u cin([uième royal. Ce ne fut néanmoins qu'en 1720 que Minas
Geraes fut séparé de San Paulo et constitué en pi'ovince particulière sous l'autorité
d u gouverneur Lorenzo de Almeida.
VOÏAGE PITTORESQUE
DAWS LE BRÉSIL.
E N 1818 Villa-Rica fut érigée en capitale de la province de Minas Gei^aes et de
Comarca Our o prelo, et en 1834 elle fut créée cidade impérial e do Our o px'eto. Elle
est bât i e sur le p enchan t de la mont agne appelée Morro de Vi l la-Rica , et se prolonge
dans la vallée que baigne la petite rivière Ribeirao do Our o pret o ou do Carmo, qui
se j e t t e à l'ouest dans le Rio dolce, séparant ainsi le Mor r o de Villa-Rica du mont
I t a c o l u m i , dont la cime a 5ooo pieds d'élévation. D'après un calcul d u baron Eschwege,
la ville elle-même est déj à à 3ooo pieds au-dessus d u niveau de la me r ; le sol
s u r lequel elle est assise est sillonné et travaillé eu tout sens par les p r épa r a t ions au
moyen desquelles on opère le lavage d e l'or; il est m ême des endroits où la rapidité
des talus et le peu de consistance de ces terres si remuées menace d'écroulement
les maisons et les habitans. La rue principale se p rolonge d e près d'une lieue sur le
haut de la côte, et à l'extrémité, sur k saillie d e la montagne, est une place où l'on
voit la d emeur e du président de la province, quelques habitations particulières assez,
r e m a r q u a b l e s , enfin, la prison et l'église de Saint-François. — Les rues et les places
sont pavées et ornées de fontaines; les maisons, pour la plupart hautes de deux
étages, ont le caractère d'architecture que l'on connaît en général aux villes portugaises,
si ce n'est cependant que les toits ressemblent à ceux que l'on construit
dans le n o r d , ce qui évidemment est fort convenable à la posi t ion élevée et au climat
d e Villa-Rica, où l'on a beaucoup plus déraison de les construire ainsi que dans
les por t s du Brésil, où ces toits sont très-fréquens. Du reste, Villa-Rica ne manque
n i de casernes, ni d'églises, ni d'édifices publics d'aucun genre : elle a tout ce
qu'exige, d'une part, la résidence des autori tés provinciales, de l'autre, l'exploitation
des mines. Mais sous le rapport de l'art ces édifices n'ont rien de distingué : la plup
a r t des églises et des autres constructions se rapportent à une époque où Tarciu-
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