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imperial du iiicuie nom. Par-dessus la ville on découvre lu baie et les îles, et sur
le dernier plan, à gauche, la Serra-d'Eslrella, à droite, les singuliers crochets de la
Scrra-dos-Orgaos, qui va se confondre avec la Scrra-de-Sanla-Anna.
La quatrième planche représente la ville vue de la plate-forme du couvent de
Nossa-Senl>ora-da-Gloria (qui sur la planche précédente est caché par les collines de
la cboiie). A gauche, sur le revers de la colline, est le couvent de Sauta-Theresia,
et dans le bas on aperçoit la partie de l'aqueduc que la planche précédente montrait
en raccourci. Du pied de cette colline la ville s'étend jusqu'au Morro-de-San-Sebastiao.
Au-dessus et derrière la ville s'élève le Morro-de-San-Bcnto, qu'on voit immédiatement
à la gauche de la cathédrale. On peut sur chacun de ses côtés distinguer
encore une partie du mouillage. A droite du Morro-de-San-Sebastiao, la Puntado
Calabouço s'avance dans la baie. Une grande partie do la ville vieille est derrière
le Morro-de-San-Sebastiao. Le Huibourg et le Campo-de-Santa-Anna sont cachés
par le Morro-dc-Santa-Theresia et par le Morro-de-San-Antonio, sur le penchant
duquel est un couvent du même nom. Le grand bâtiment qui est au pied du
Morro-de-San-Sebastiao, était autrefois un couvent de femmes; aujourd'hui on en a
employé une partie pour y met tre la caserne et l'hôpital. Devant cet édifice est la
promenade publique (Passeio publico); elle s'étend jusquà la Praya dite das Freyras.
La cinquième planche donne aussi une vue ¡)risc de la colline de Nossa-Senhorada
Gloria; mais celle vue se dirige sur le côté opposé, c'est-à-dire, au sud, sur
le faubourg Catete, qui passe à gauche derrière le Morro-Flamengo, et va regagner
la plage de Boiafogo. A droite s'élève le Corcovado, à la base duquel s'ouvre la
allée dos Larangelros. gauche, le Pain-de-sucre termine la série de rochers qui
entoui'C Bulafogo.
VOTAGE PITTORESQUE
m m LE BRÉSIL.
LES cascades de Tijucca forment l'un des points de vue les plus piitoresques des
environs de Rio-Janeiro. Le chemin qui y conduit traverse les faubourgs de
Mata-Porcos, près du palais Impérial de Saint-Christophe, et longe le torrent de
Tijucca sur le revei-s septentrional du Corcovado : tantôt il passe entre de fertiles
plantations d'orangers, de bananiers, de café, etc.; tantôt au milieu de bosquets
fleuris et de touffes de plantes gi-impantes; tantôt, enfm, sous des groupes isolés
de magnifiques palmiers ou d'arbres à feuillage épais, restes de l'ancienne forêt
vierge : à mesure qu'on s'éloigne de la ville et qu'on s'enfonce dans les vallées
rocailleuses de ces montagnes, ces arbres deviennent plus fréquens, plus épais, plus
vigoureux. A environ une lieue de Rio-Janeiro, un ruisseau se précipite des
pointes les plus élevées du mont Tijucca, et jaillit d'une paroi de rocher de la
hauteur d'environ i5o pieds : un second ruisseau coulatit au sud forme aussi plusieurs
cascades, qui ne le cèdent point aux premières en ce qu'elles ont de gi'and
et d'imposant, mais qui lui sont inférieures, sous les rapports pittoresques, et par les
objets qui les entourent. La coupe des rochers, le mouvement de l'onde écumante
et bouillonnante, ne sont pas moins admirables que dans les chutes d'eau de l'ancien
monde. La richesse de la végétation est immense, et la bienfaisante humidité, la
fraîcheur de ce lieu, paraissent lui donner une vigueur nouvelle et rehausser encore
la magnificence de ses couleurs, de telle sorte que l'éclat des fleurs que l'on voit
aux buissons, aux arbres et aux plantes, ne peut être surpassé que par la multitude
et la magnificence des papillons, des colibris et d'autres oiseaux au plumage varié,
qui cherchent Ici un abri conU'c la brûlante ardeur du soleil.
L'n peintre français distingué, M. Thaunay, a construit sur une petite terrasse en
face de la cascade son agréable habitation, où demeurent maintenant deux de ses fils,
qui vivent dans une solitude et dans un repos dignes d'envie, et jouissent de l'abondance
de beautés que la nature a répandues sur ces lieux.
i."Div,, S.-Cah. - y.'liï.