F ^ . I . — Ensemblé du .pavement romain sous.le pronaos : il irét exécuté en cipo lin , brèche violette, albâtre' oriental
et marbre blanc. Dans l’angle à droite est la base d'un piédestal.
F ig . I L .—•Mosaïque grecque existant sous le payement ci-dessus indiqué. Cette fnosaïque eét exécutée en cailloux dé
l’A lphée, d’un centimètre de grosseur et de couleurs différentes.
P lanche 64.
Détails de la mosaïque grecque ci-contre.
P lanche 6 5 ^ ^ ®
Plan restauré.
D ’après ce qui existe, on ne peut avoir aucun doute sur la disposition du portique du temple, ni sur celle dés murs de
la cella, non plus que sur celle du pronaos et.de ropisthodome. L a seulepartie où nos. fouilles.Vaient pas eu tout le succès
que nqusnspérions est le naos; tout y avait été tellement bouleversé que nous n’avons pu y reconnaître rien d e .p o s itif
sur l’arrangement du portique, dont nous n’avons trouvé que deux fragments de colonnes renversées et très-frusteà.
; P o “ r suppléer à ce qui nous manquait si malheureusement de ce côté-là, nous avons eu recours a Pausanias et aux
monuments antiques; q ui, p a r leu r analogie, pouvaient nous aider à rétablir dans toutes ses parties cet édifice d ont‘ la
découverte appartient à la France.
Dans le passage rapporte plus haut, lequel nous apprend qu’il y av ait, dans l ’intérieur, des colonnes q u i: soutenaient
des portiques supérieurs p ar lesquels était une entrée qui conduisait, à l a statue, après avoir reconnuTiiidication positive
de deux étages de portiques, nous avons été amenés à conclure qu’au fond, du naos était une partie réservéeoù se;’teouvait
la statue du dieu, à laquelle on n’a rrivait que par les entrées que Pausanias indique.
Cette disposition nous a semblé acquérir encore plus de vraisemblance p ar la nécessité où l’on a .été de faire le temple
hypèthre pour qu’il , fû t éclairé, et aussi p ar celle d e mettre la statue sous un~ plafond, comme l’indique un passage.de
Strabon dont nous aurons à parler plus haut.
Mais ce qui dans notre travail a été p our nous d’une autorité bien importante, c’e st le temple de Pæstum, à cause de la
ressemblance parfaite qui s’y trouve avec toutes les parties existantes du temple d’Olympie. O r , dans ce monument , les
portiques intérieurs n’existent que sur les côtés, ainsi qu’au temple d ’Égine : e t cela nous p araît suffisant avec ce; que.nous
venons de d ire pour ne point faire retourner le portique devant l ’entrée du temple.
S i l’qneonsidère le peu d’espace qui existe entre le m ur de l ’opisthodome et le p oint où ont été trouvés une des colonnes
d e lin té r ieu rd u temple-et les débris du dallage en marbre noir sur lequel devait être la statue, on p eut très-bien crofré, que
la statue était dans la partie réservée au fond du naos , et que par conséquent le p lan était aussi pour cette partie conforme
à celui du temple de Pæstum. Cependant, comme Pausanias parle positivement, dés portes, de l’opisthodome, nous avons
pensé ( p i i fallait s en tenir au texte e t admettre que la statue était près de l’opisthodome , dans un sanctuaire, lequel
aurait été couvert e t ouvert intérieurement sur le naos, qui était découvert, ainsi qu’on le verra par la suite.
Pour concilier autant que possible les autorités matérielles avec la description de l’auteur,, noùs avons cru convenable
de disposer cette partie telle qu’elle e st au temple de Phigalie, c’e st-à-dire , en réservant une partie entièrement ouverte
sur la nef. Par ce moyen qui dispense de mettre un portique comme dans le Parthénon, on prend le moins d ’espace
ppssible, et la statue se trouve placée sur le point où nous avons trouvé les débris de marbre noir,
Quant à l’escalier tournant par lequel on montait au faîte d e l’édifice, nous'dirons que, comme par escalier tournant on
peut entendre que dans une cage carrée les marches tournent, nous avons cru avoir un exemple suffisant dans leà
escaliers du temple de Pæstum ou se rencontre cette particularité. Nous avons donc placé les nôtres comme ils le sont
dans ce temple, parce que de .cette manière ils remplissent exactement les conditions prescrites par le texte d e Pausanias.
L e pavement en marbre b lanc (indiqué p ar Pausanias) a été combiné et restauré d ’après celui du Parthénon * et celui
en pierre du temple de Phigalie. Pour la disposition du trône nous avons suivi autant que possible celle qui est indiquée
dans l’ouvrage de M. Quatremère de Quincy.
Renvois du p lan .
A. Portiques. F. Partie couverte où était la statue.
B. Pronaos. G . T rô n e de Jupiter.
C. Naos découvert h . .Opistbodomè. .
D. Portiques à deux étages. J. Posticum.
E. Escaliers tournants montant aux portiques supérieurs,
qui conduisaient à la statue de Jupiter.
1 Voy. un plan exact du Parthénon donné par M. Brondsted d’après un dessin de M. Cockercll, Recherches sur là Grèce,' liv. I I , pl. I.
Façade principale restaurée. .
ontiaitconnaître presque tout,l'ensemble dè )a disposition du temple, nous regrettons „„.elles ne nous
aient fouri^-qüepeü-dç chose-jioljr la. restauration de là façâdë. Les sëüls-restès dont rious puissions nous aider dans notre
travail sont tm s so c lè s qu. forment la base du monument, lés.diamètres in f& éu rs des colonnes, plusieurs fragments dè
chapiteaux e rle diamètre supérieur dès: colonnes, un fragment du profil de liante d u lpdstieum,.des fragments d 'architrave,
et . e , fragmenta de mglyphes le
couleur. Maigre toutes nos rtçherelies , nous n avons trouvé d«. la corniche, rien autre chose qu'un fragment en marbre
-de la: eimame .et deux fragment, des têtes « ¡ ¡ f e d servaient pour l'écoulement des eaux du toit. Dne nouvelle preuve
que nous pouvons ajouter a celles qui ont déjà été données de. l'exactitude de Pausanias, c'fflt la découverte q d en o u s
«von, t o d ^ ^ rs l r a g m e n t s t ^ ^ v e r t u l n ^ q u j^ iP ^ q u e ^ a ^ marbrepeniélique, comme il l'indique
positivement. L iv. V , chap. x . *
Les matériaux que nous venons d’indiquer nedonnent pas la hauteur de l’orflre; "pour lé rétablir i l nOUs a fallu suivre ceux
des monuments e xistant,, lesquels par 1 an a lp te de leur ensemble e t de leur, détails s'accordent le plus avec le nôtre • le
temple"de Thésée, quoique d ’une bien'moins grande dimension, nous a p aru devoir fempl jrM butmieux qu'aucun autre. En
donnant au temple d Olympie la proportion: dü temple de Thésée, c'est-à-diré pour la hauteur, en.comprenant l’entablement
et .nom les. trois socles,.la-longueur qnlon trouve de l’axe de la première colonne jusqu i, l’axe de lutninlrlèmc et pour la
hauteur des-colonnes y compris le chapiteau, là longueur qu’on trouve depuis le diauiètre extérieur dé là colodné d’anglé
ju sq u e la x e d e l à troisièmë’ eolonne; enpreninit sûr la hauteur de r w « f a d t t a t e W t o » i W Ï que nous a-ilni
trouvée et celle des métopes.qui nous a été donnée par les lias-rellelsdont nous aurohaii reparler plus tard, il nous restait
exactement l a h a U t e U r : d '^ ^ ^ ^ W m m { p ; j i iu temple deTMsée.¡Üyànt heureusement retrouv é«ë àptopfe ion , après •
. avoir-donné au fronton Kndinaison de,celui du même temple, nous nvomuoblenu.uit résultat qui nous semble pi-ÔUver que
nous avons rencontre jus t e , puisqu’avec tous-ses .rappor ts le temple d’Oljunpie se trouve avoirprécisé,nciula «auteur de
68pieds grecs depuis le soljusqu’au sommet du fronton. •« Son élévation depuis le sol jusqu'au fronton est de 68 pieds ’• »
Ce,qui fa it en’mesures françaises 64 pieds ¿ pouces 8 lignes, ou 20 mètres 862 millimètres.
L ’immense fouille faite à lafaçade principale par M. Dubois, avec l’espoir d’y trouver des sculptures du froriton; n’ayant
produit que la-découverte d’un fràgmént de pied colossal qui provenait nécessairement de ces sculptures, nous
n’ayohs d’autres guides pour restaurer cette partie e t les figures qui la décoraient, que le texte de Pausanias ët une
composition déjà faite diaprés ce texte dans l’ouvrage de M. Quatremère de Quincy : « Il y a Un vase doré * sur chaque coin
« d» toit, e t au milieu du fronton une V ictoire aussi dorée; au-dessus 3 de la Victoire est un-bouclièr d’o r sur lequel est
« représentée la Gorgone Méduse. L ’inscription qui e s t surde bouclier nous apprend par qui il a été dédié ët à'quelle
« occasion; voici ce qu’elle p orte : Les Lacédémôniens et leurs alliés ont consacré à Jupiter ce bouclier d ’o r pour la dîme
« du butin fait sur les Argiens, les Athéniens et les Ioniens qu’ils ont vaincus à Tanagre. A la ceinture qui règne au
« dehors du temple, au-dessus dès. colônnës, sont suspendus vingt-un boucliers dorés, qui sont un don que fit Memmius,
« général romain, lorsqu’il eut vaincu les Achéens près de Corinthe , et qu’i l ëut Chassé les Corinthiens Dôriéns. » Ce récit
de Pausanias sémble indiquer positivement que ces boucliers étaient placés sur l’architrave. D’ailleurs des trous de
scellement remarqués par M. Cockerëll, sur l ’architrave du Parthénon, l’ont autorisé à y mettre des bôucliers'cômme il
y en avait au temple d’Olympie. « Quant aux frontons, on voit sur celui de devant Pelops et Oènomaüs prêts à se disputer
« le prix de la course .des chars; ils se disposent tous deux à entrer en lice. Jupiter est précisément au milieu du fronton;
« à sa dro ite est Oenomaiis avec Son casque Sur sa tête; et auprès de lui Stérope,fSÙn épouse, l ’une des filles d’Atlas.
« Myrtilusyqui conduisàitlechar d’Oènomàüs, est aussi devant les chevaux, qui sont au nombre de quatre. Derrière lui sont
« deux hommes dont on ne connaît pas les noms, mais qui étaient probablement aussi chargés par Oènomaüs dü soin des
« chevaux ; tout-à-fait à l’extrémité se Voit lë fleuve Cladéus : c’est, après TAlphée,celui que les Éléens honorent le plus. A
« la gauche de Jupiter on voitPélôps etHippodàmie, ensuite le conducteur du char dePélops, ses chevaux, deux palefreniers
« de Pélops,et à l’extrémité du fronton, à l’endroit où il se rétrécit, lë fleuve Alphée. Le conducteur du char de Pélops se
« nommait Sphérus, si l ’on en croit les Træzéniëns; mais l ’exégète d ’Olympie dit qu’il se nommait Cilla. Toutes les
« sculptures du fronton antérieur sont de Pæonius, originaire de Mendes, ville de Thrace. » Nous avons recomposé ce
bas-relièf d’après cette description, qui est tellement circonstanciée, qu’elle noùs a suffi pour donner une idée exacte du
sujet', autant, toutefois, qu’a pu le permettre la petitesse de notre échelle *.
Malgré le peu de succès obtenu par M. Dubois dans la fouille qu’il avait ordonnée à la face principale du temple, avec
l’e spoird’y retrouver les sculptures du fronton; ne voulant pas néanmoins laisser de regrets à cet e’gard, je fis faire à la face
postérieure de’ grandes tranchées qui, bien que poussées jusqu’au dessous du sol antique Comme celles de M. Dubois, n’eurent
p asùn meilleur résultat, soit que les sculptures eussent été enlevées, soit qu’elles eussent été brisées pour en faire de la
chaux,' comme nous avons vu cela se pratiquer dans d ’autres parties de la Grèce; nous partîmes donc avec le regret de n’avoir
rien trouvé aux endroits où le texte de Pausanias nous indiquait des chefs-d’oeuvre. Voici ce qu’il dit : « L e fronton
« postérieur du temple a été sculpté par Alcamènes, contemporain de Phidias, et, après lu i, le plus habile statuaire. H a
1 Pausan., liv. V, cliap. x.
* M. Quatremère dit en forme de chaudière.
3 M. Quatremère dit au-dessous. Cette version
iccord avec la décoration.
4 Ce travail, qui pourraitêtre'le sujet d’un ouvrage très-important
de sculpture et d’archéologie, n ’étant pas dans nos attributions;
a paru plus nous n ’avons pas cru devoir y mettre d ’autre importance que celle de
compléter l’ensemble de- notre façade.