uou pas dans la partie du monument le moins en évidence, comme c’était l’usage ' , mais sur l’architrave même de la niche où cet Hermès
était placé. J’avais donc pensé * qu’il pourrait bien s’agir d’une restauration plus importante, et qui se serait étendué à tout l’ensemble
de la cour, et que.QuintusPlotius.Euphémion serait un nouveau nom d’architecte à ajouter aux catalogues d’àrtisttB pùbliés par E^élibien ,
Jumus et Sillig; mais M. Blouet assure.que dans cette partie, des.murs de Mécène on ne retrouve aucune trace de réparations, et force est
d’abandonner cette conjecture, et de recourir à quelque autre.
La plus vraisemblable, c’est que le niche contenaitTHermès dont parle Pausanias, et qui, sous le rapport de l’art, devait avoir une
certaine importance, puisque le savant voyageur croit devoir lui consacrer quelques lignes,. Ce monument aura éprouvé quelque altération ,■
aura peut-être même été renéersé dans une des nombreuses guerres dont la Messénie a été le théâtre, et le citoyen où le magistrat qui l’a
réparé ou relevé, aura obtenu en récompense l’honneur d’une inscription qui rappelait le service rendu à la cite.
restituit dont jene citerai pour cxeinple que l’inscription du temple de la Con- ¿."èt l'inscription de l'ancienne Thraconitis, citée par M. Lctronno : Recherches
corde & Rome : • ..1»; ' poiir servir à Phistoirede l'Egypte, p . $69! '
1 Vovez. n c.. la statue dite du Gladiateur, où le nom du fSHNATVS.POPVLVSQVE.ROMAîrVS.]lNCENDiO.CONSVMPrVM.RESTrrvIT. 1 ... , ’ scul4pteur Agathias
est placé sur la parue la moins saillante du monument.
Voyez, pour cet emploi d'imcxsoéÇtw, l’inscription rapportée parXénophon, * P. 33 de cet ouvrage.
Expid. de Cynts Y,' 3 i* x3l *Voyëz’*aiissiPolybe I, 36, 8, 111, a4,n ,IV , 77, 5,
Suivent les planches 4a , 43, 44, 45, 46 et 47-
■ m
DIVERSES INSCRIPTIONS DE MESSÈNE,
RECUEILLIES PAR M. CH. LE1JORMAMT, ET EXPLIQUEES PAR M. LEBAS.
EPIIEPE0 5 KPE2 <t>0 NT0 YET0 YZPNZ
ArONOOETHS
TIB.KAAYAI0 2 KPI2 PIAN0 Y Y I0 2 API2 T 0 MENH2
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API5 T 0 B0 YA 0 2 API2 T 0 B0 Y A0 YN0 BI0 ZAIAIAN0 5
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Èiri itf(aç K'peoçévTou¡haut pvÇ,
„ ¿yo>vo6i-ni{. 4 ,
Tiß. KXaiiéioç Kfis-iavoù ûioç ÀpiCTop^vyç,
iîfoOuTai
• Apicriißo.iAo« Apur-roßotiXou § Ndßio; AiXiavé;,
y(xqi|utTeùç 2éçoç, x«*>$oçépoi RXaéStoç TptStXo«.
Sous le prêtre Crespkonte, Van i S j ,
: ■' ' àgonolhète
î Tib. Claudius A ris to mène, fils de Crispianus,
'■ - sacrificateurs
Aristobule fils d.’Aristobule ( et) Novius Aeliànus,
greffier Sophus, chalidophore Claudius Troïlüs.
.Ce monument figure dans le CorpusInscriptionumgneearumM M.,Hocckh sous len° 1297. La copie de M. Lenormant, comparée au
texte de Walpole suivi par l’éditeur, ne présente que deux variantes:: ligne 1 , ¿EPEOS; 1 a, ATONO0ETH2. J’ai cru'devoir les reproduire,
sauf à rétablir les véritables leçons dans le texte en caractères edurants.
M. Boedch conjecture, d'après Reinesius ' , que l’èrç sMivitfdafs cette inscription est l’ère achëenne, dont la première année date de la
soumission de l’Achaïe par les Romains, l’an de Rome 608, avant J.-C. i46. L’année 1S7 correspondrait donc a l’an de Rome 7 ^ 7 6 5 ,
de notre ère 1 un an ou deux après l’adoption de Tibère par Auguste.
Il esf certain que la présence des noms Tibenus C la u d iu s ,'^ ) , et Ctaùd'ius ( 1. 6 ) , ne permet pas de supposer cette inscription
antérieure à 1 époque où la famille Claudia obtint, dans la personne de Tibère, la puissance impériale; toutefois je pense que l’année i 5j
se rapporte, non à 1 ère achéennc, mais a l’ère d’Actium :3;o; avant J.?G. L’usage de prendre la victoire d’OCtave sur Antoine pour point
de départ d'une ère nouvelle s’était étendu jusqu’en Syrie 3, et on ne saurait s’étonner de le trouver établi en Grèce. U est bien vrai qu’en
Syrie 4 cette ère ne'se montre plus sur les monnaies à partir’du règne de Tibère; mais on peut présumer, avec quelque raison, qu’en
Messénie, on la conserva sous ce prince par^û^|sêntiment de, reconnaissance. La Messénie avait eu. à se louer de Tibère. Tacfte nous
apprend 5 que dans la contestation qui s’éleva entre les Lacédémoniehs et les Messéniens relativement à la propriété du temple'de Diane
Lininatide, la question fut jugée à Rome, dans le sénat, en faveur des Messéniens, autant, sans douté, à cause de leur bon droit que
grâce à la puissante recommandation ou plutôt aux ordres dè l’empereur. C’était assurément un moyen de flatterie très-agréable à Tibère
que de paraître tenir à une ère qui datait,dlune victoire à laquelle sa famille devait l’empire, et l’on peut croire que les Messéniens ne le
négligèrent pas. S il en était ainsi, 1 an 1 correspondrait à l’an 137 de notre ère; et il n’est pas surprenant que les noms dé Tiberius
Claudius et de Claudius se, retrouvent encore à cette époque, puisque 20 ou 3o ans plus-tord nous le voyons portl par le'célèbre
Hérodé Atticus «. Quant aux noms de Cresphonteet f i Aristomène, on sait qu’ils furent célèbres dans les temps anciens de la Messénie 7, et
l’on conçoit que l’esprit national les ait-fait conserver.
A quelle solennité se rapporte notre inscription, qui ne peut être évidemment rangée que parmi les monuments réiigieux? Probablement
à une cérémonie où devait figurer Bacchus, puisqu’il s’y- trouvait un ministre chargé de porter le vin sacré, x^oçépoi *; et cela doit.d’au-,'
■ Syntagma inscriptionum antiquarum, V, 5a, p. 386. Rcinesius y donne un
résumé de l'liistoiré de Messénie.
* Voyez M. Idclcr, Handbuch der mathem. and technischen Chronologie, t. I,
p. 47o;,II nojïaiil pas confondre celte èro avec fère d'Alexandrie, qui date, non
du jour de fa bataillé,! mais du jour où celle ville fui prise. Elle diffère bien pliisj?
encore de celle que l'on désigne sous le nom A'anni Augustorum, dont le point
do départ est l’an ¿7 avant Jésus-Christ.
5 Ann. IV, 43. . ^
8 Voyez Visconti, Tscrizioni 7 p. a/(3, des oeuvres diverses de ce
savant, publiées ù llilan par le docteur J. Labus.—Les Grecs, quand ils eurent
été soumis par les Romains, prirent souvent leurs noms, soif (voyez. Harlcss, de
Nominibus Griecbrum libellas, p, a5) pour obtenir leur protection ou pour leur
témoigner leur reconnaissance, soit (Visconti, I. c. ) par suite de leur admission
aux droits.de citoyens romains,
t- Voyez Pausanias, IV, 3 et 6.
, * XuXtbcyifte idem quod <bçp*re.p>pis qui in Bacchica pompa merum gestabat.
Boeckh, l,,c.^Ce mot, dont il n’existe pas d'autre exemple, est formé de |Ü | et
de çipu. Hcsycllius : xaX/{' à a,parc; civoî- Scliol. Apoll. Rb. I, 473■: Xtr-uüm tt rh
Sxfxm XoSh Uymen. Hipponax, cité par le scholiaste de Lycophron, 579 : àdyx
ypwwmv ol „isoxin<. Voyez encore Etym. M. 86a, 36; Etym. Gud. 56a,
36; Orion Tlicb.'Etym. i6ai3o; Casaubon sur Athénée; 1,7; M. Jacobs, Animadv.
inAthen., p. a3i sq.;Cùper,04rs.I,i 1; Barkersur le grand Etym, p. 739,6. Legéni-
tif dex«Xlt ou yôXis avait donc deux formes : -¿eSloç) qu’on trouvedansle fragment
d’Achacus cité par Athénée, IV, 63, p. 437, et qui est indiqué aussi par les mots