Les murs et les colonnes teintés en noir sont ceux qui sont en place et qui s’élèvent au-dessus du sol.
Les murs teintés en gris sont des fondations en p lace, et lés colonnes teintées d e là même façon sont celles qui ont été
troüvées renversées à côté de leurs fondations.
P lanche a 5 v
-Fig. I .— Coupe sur la longueur du stade, -dans son état actuel.
. II.— Même coupe restaurée.
Fig. I I I .— Coupe transversale.
Fig. IV.— Même coupe restaurée.
P la n c h e 26.
Fig. I et II. — Plan et coupe de la fouille faite dans l’angle du portique. A u bas des colonnes se trouvé un chaîneau .en
pierre don t la largeur ; plus que suffisante pour l’écoulement des eaux pluviales, peut faire supposer qu’on y faisait circuler
une partie des eaux de la fontaine Clepsydre, afin de rafraîchir l’a ir autour du stade. Ce chaîneau forme une des
deux marches qui servent de base au portique.
Fig. III .-r- Ensemble de l’o rdre du portique. Malgré toutes nos recherches, il ne nous a pas été possible de retrouver .un
• fragment de la corniche qui,aurait complété l’entablement, auquel il ne manque pas autre chose. Nous en avons substitué
unç d'après d’autres ordres antiqües analogues : des fragments d’antéfixe en terre cuite, trouvés dans la fouillé , nous.ont
servi pour la restauration de la couverture.
P la n c h e 27.
Détails de l ’ordre du- portique.
Fig. I. — Entablement e t chapiteau. A est une entaille pour un scellement
Fig. I I .— Profil d u chapiteau et cannelure, grandeur d’exécution.
Fig. III S ocleaub as des colonnes, et chaîneau p our l’écoulement des eaux; la partie teintée plus claire est un morceau
qui s’encastre dans l’autre.
Fig. IV .— Plan et profil du chapiteau des colonnes du milieu du portique double. •
Fig. V .— Profil d’une cannelure. '
Fig. V I .— Plan e t profil du chapiteau de l’ordre extérieur du portique.
Fig. V I I .— Profil, d’une cannelure.
P l a n c h e 28.
Divers détails' du stade. . • -
Fig. I .— Plan et coupe de la fouille indiquée par la lettre K sur le plan d u stade. Sur une colonne de l’extérieur du portique,
on a trouvé une longue inscription dont on ne peut lir e que ces mots :
CABEINOCAPOGYAAMIAC
TPO<DIMOCAnO€PA.. .
CPOAGITOY (fi)
Dans la même fouille ont été trouvés six tambours de colonnes doriques et un chapiteau non en place. Ces fragments
proviennent sans doute d’un temple qui devait être situé près du stade.
Fig. I I et III. — Plan et profil du chapiteau de l ’ordre dorique, trouvé dans la fouille ci-dessus indiquée.
Fig. IV . — Plan et p rofil des gradins et des escaliers en pierre du stade.
Fig. V. — Fragment de chapiteau corinthien, trouvé dans le stade.
Fig. V I. — Fragments d’antéfixe et de couverture en terre cuite des portiques du stade.
. P l a n c h e 20.. -
Vue du stade prise au-delà des portiques du haut. Sur le premier plan sont les colonnes, et plus loin les gradins en
jpierre; ad ro ite , les montagnes qui enveloppent le vallée deMessène, e t, dans le fond, celles du canton de Coron.
(*) Cette inscription-a été copiée par M. Ch. Lenormant. Voyez ci-contre l’explication que M. Lebas, maître de conférences à l’école
Normale, nous en a donnée.
IjgsDl
EXPLICATION DE L’INSCRIPTION.
Ce fragment d’inscription , quelque court qu’il soit, offre trois exemples d’une confusion fréquente dans les monuments de ce genre, celle
de ti substitué à £ 1 et réciproquement. OnSyïvoit aussi, ce qui est moins ordinaire-, l’emploi alternatif des formes E et € de Vepsilon.
La lacune indiquée à la seconde ligne ne peut exister. Il est évident que cette ligne doit se lier immédiatement à celle qui suit, et quecelle-
. ci dtìitj commencer non par un £ , mais par un <P.
L'inscription doit donc être lue ainsi :
Xapïvoç ¿ko EùSape.a; , TpoÇipaç ¿irò ÈzappoSi-rou.
Subinus ( fils P) d ’Eudamie, Tropliimiis (fils?) d‘Épaphrodite.
Les deux noms de Sabinus et de Trophimus, qui probablement figuraient dans un Catalogue dont les autres noms ont disparu, désignent-
ils des vainqueurs, des ngonothètes, ou toute autre magistrature relative aux jeux ? c’est ce qu’il est, je crois, impossible de décider dans
l’état où se trouve l’inscription qui, d’ailleurs, doit se rapporter 'évidemment aux jeux, attendu qu’elle est gravée sur unecolonne appartenant
au stade. De plus, elle ne peut être que de l’époque romaine : le nom de Sabintts le prouve; car , prétendre aujourd’hui que la forme seule
des lettres epsilon et sigma annonce un monument postérieur au siècle desAntonins *, ou même d’Auguste 3, ce serait persister dans une
erreur grave, puisqu’il est démontré, de la manière la plus convaincante, que les formes C, £ sont beaucoup plus anciennes é.
Je n’aurais point osé proposer le sens que j’a i donné aux mots ¿irò Eè&apeia; et ¿irò ÈircoppoSÎTou, quelque plausible qu’il, paraisse, s’il n’eût
obtenuTapprobation du savautM. Letronne, juge si compétent eu pareille matière. L’usage leplusconstant, dans les formules de.ee genre, c’est de
mettre le nom du-père ou de la mère au génitif, avec qjlipse du mot iiéç 5, qui, quelquefois aussi, se trouve exprimé, et surtout au nominatif ®. D’autres
fois encore on emploie la formule ix itavpéç V, ou narpèc seul ® , ou même encore la préposition ix seule, en la faisant suivre du nom
;âü,génitif 3. ¿irò, suivant Sturz ( Lexicon Xcnophontcum, t. I , p. 317 indique l’origine et la naissance; ce savant affirme même ,
que l’on dit aussi bien yiyveoOai i x , que yiyveoOat '¿ko tivoç (lisez yc/iaOai). Damm, dans son. Lexicon Homericum 30, avance la. même
opinion, et cite de Pindare(Pyth. V , i 5a), ¿irò ¡utrf i t , qui ne paraît pas se prêter À cette interprétation, et(Nem. V , i4
Èx Ss Kpovou xal Znvò? i
fioac ai/p.iciaç çu-rtuivraç
xal àttò yfvcwi NnpniSiov. '
.où l’on voit figurer les deux prépositions dans le sens que je propose. Du reste, je ne pense pas qu’il faille adopter, comme une vérité absolue,
la distinction que Damm établit entre ¿irò et ix, do.nt le premier marque, dit-il, l’origine paternelle, tandis que le second indique la parenté
maternelle. J’ajouterai que ce n’est pas le seul cas-où ces deux prépositions soient employées indifféremment ,I.
Je remarquerai encore;: au sujet de Sabinus fils d ’Eudamie, qu’il n’est pas rare de rencontrer ainsi le nom seul de la'mère Parmi tant
d’exemples qu’on pourrait en apporter, je n’en citerai qu’un seul, cette inscription si bien expliquée par M. Boissonade 13 :
AHM0 2 0 ENH
APXEB0 YAA2
XAIPE
' Voyez la dissertation epigraphique de M. Boissonade à la fin de Zucac
Holstcnii Epistola ad diversos, p. /ÎÇjy.jîet les notes de ce même savant sur la
vie de Proclus par Marions, p. 146. . •*
* C’est l'opinion de Corsini, réfutée par Marini, Iscrizioni Altane, p. zyS;
3 Paléographie de Montfaucon, p. i 53. M. Nibby ( Giornate Arcadico, Febb.
1819, p. x63), partageant l'erreur commune, fait spécialement dater ces formes
durègne de Trajan. XL émet cette opinion , ¿.laquelle du reste il ne paraît pas
beaucoup tenir ( voy. p. 168), au sujet d'une inscription grecque en vers hexamètres,
gravée sur un liermès acéphale de la Villa Ncgroni, qui fut .acquis par
Jenkins , et se trouve aujourd'hui au Musée du Vatican. 'Winkelmann ( Storia
delle arti, t. a j Ub. XI, c.3 , p.370) et Visconti (Catalogo di monumenti scritti
del Museo di Tomm. Jcnkins , p. 36) n'en avaient pu lire que les cinq premiers
vers. M. Nibby est parvenu A en déchiffrer deux autres. Je crois devoir la reproduire
ici avec l’addition ducè ce savant, parce que M. Jacobs, dans son
édition de l'Anthologie Palatine, t. 3, p. ciu, n'en a donné que les cinq vers
lus pnr Winkelmann, ctquo le journal Arcadiquc est assez rare etr France. J’y
ajouterai la restitution fort conjecturale sans doute, mais peut-être assez vraisemblable,
que jfaf faite de ce qui nous reste des cinq dernières lignes. On devra
ù cette .restitution deux
Copie du monument, publiée p
M. Nibby.
H ATPfC GMOI ZHN.
NIMAKAPTATHGCl'AOPOAI
CIAC .no AA A AGACTGAn.......
GMAICI TGXNAICIAI6A0 .N
KAI T6ÏSAC Z1IN. NI NG.
IIPOTG0NHKOTIIIAIAI
TYMBON KAI CTIIAHNK AI
GIKONAAÏTOCETAWA
TAICIN GMAicnAAAMAICI
TGXNACCAMGNOC KAÏXON
GPTON. N6A0IA1IAA0
X.KAY. .Nil KAI IIAIAI
‘MAOie.. .GÏSATAOON
ZltCAG. .... .NKYMAIG
nTAKIAGK AGN6AAG
.............IMGCOAAMAOI
.............. AGCANTGCK.
.............. AAOXOCKAIC.
' . . . . . . tocïhAp. .
vers qui complètent l’inscriptioi
. Version latine de M. Nibby.
( Les.motsrn ilnliquc ìmlìqucnt Ics clmngcmcnl
Diis Manibus.
Patria hiihi Zcno-
ni beatissima est Aphrodi-
■«'»s; mùltas vero urbes confitene.
MS artibus cum peragravissem
‘‘»si Zcnoni juveni
—et colUmnam, et arte conßcicns inelytui
opus. Ilic ubi charie u
ri Cly.ne.ue et filio
chans feei sepulorum
cum vixissem annos
Septuaginta, jacco. Hi
nuncjacemus simul
vitadtfu-'t-r
0IOÏÇ KatayOovioiç.
Tfarplç ipol Z'qvwvt paxaprd-n) ècr’ 'Aopoâoeiaç.
IloXXi SI Iena Kierèç* ipaìai vf^vaici SicXOwv,
Tép6ov xal er^Aqv, xal cTzovaç aèròq fyXwßa,
Tataiv Ipaîç itaXdpatai Tt^vaacrapgyoq xXuròv fpyov.
EvOa çIXp ¿Xóycp Klupévì) xal vratoV piXoiciv
EvOaSl vw xttuisO' dpa of ßforov TîXicavTï;
BlomfîeldsurloPromêÜiée d'EHliyle,v. 653.)
’* (Nibby JA)
4 Mi Lctronnc, Recherches pour servirà l'Eist. d'Egypte, p. ix-is
3 Lambertus Bos de Ellipsi, p. 5o6, éd. Schaefer.
Baadcbc piyac IÏToXipaîoc ûiôç ßaoO/uv HTÖXipouw, x. r. X. Inscriptiot
Corpus Inscript, gr. de
ix ßcuiiduc nvoXipaiso
fi i , qui primus m
parM. Lctronnc. op. cit.,
7 ÈktnSoe ix parplc xal nârplr ApAivCU'uf, n® x4p9 dl
M. Bocclth.
* Diog. Lactt. II , l6.Ap^»Xao(, AOnvaTe;, r> MO.r!atoç
9 Inscription de Rosette, 1. 9, BaaOiùî ÜTolipaîo;..
xal PaaOiacn; Apoivonç.
11 P. r38;, col. 3 de la nouvelle édition.
" M. Letronne, op. cit., p'. 311. .
"Le nom seul de la mère indiqué, semble annoncer que le père -
usage existe encore en Grèce.
13 Comnientatio epigraphica, p. 4*7.
Suivent les planches 2/1,■ a5, 26,27, 28 et 29.