Périles d’Agrigente, fondeur.
Archémos de Chips, statuaire.
Spintharos de Corinthe, architecte.
Bupalos de Chios,
Atliénis de Chios,
Cléarque de Rhégium
T héocles,
Doryclidas,
Médon de Sparte,.
T ectée,
Angelion, |
Ménæchmes de Naupacte, I
Soidas de Naupacte, I .
Gallon d’JÉgine,
Daméas de C ro to n e ,
Meninoli, architecte,
Damophon de Messénie, ]
Pythodore de T h è b e s , ( stai
Lapliaès de Messénie, j
V e siècle.
P hid ias , \
Onatas d’Egine,
Callitèle, son élève,
Hégésias d’Athènes,
Àgëladas d ’A rgos, ) stat
Stomios, I
Somis,
Anaxagore d’E gine,
Simon, son compatriote, /
Archias de Corinthe,
' architectes.
Mandroelès de Sanios,
Denys de Rhégium, \
Glaucus de Messane, I
. . . . , , > statuaires.
Aristomèdes de I lie Des, L
Socrates, son compatriote, /
Hippodamus de Milel, architecte.
Élëdas d’A rg o s , statuaire.
Alcamenès d’A thènes, 1 statuaires de 1
Agoracrites de P a ro s , j Phidias.
Polyclètes d’A rg o s , statuaire et architecte.
Phradmon d’A rgos,
Gorgias,
Callon d’É lis , ;
Myron d’Ëleuthère,
Perelios,
Pythagore de Rhégium,
Alexis de Sicyone,
Asopodore d’A rg o s ,
Aristide,
P hrynon,
statuaires de 1
- Di no n,
Polÿclète.
Athénodore de Clitore,
Damias de Clito re ,
Ly cio s, fils de Myron,
Antiphanes d ’A rgos,
Canthare de Sicyone,
C léon, son compatriote ,
Nancyde d’Argps,
Dinomènes,
Patrocle de Ctotone,
Téléplianes de Phocée,
Canachus de Sicyone,
Aristocles, son frère,
Chersiphron de Cnosse,
Métagène, son fils,
Scopas de Paros ,
Bryaxis ,
Timo thée,
Léocharès,
Phyteos,
Satyros,
Echion,
Thérimaque,
Polyclès d’Athènes,
Céphisodote, d’Athènes,
Hypatodore,
A risto g ito n ,
Lysippe de Sicyone,
Lysistrate de Sicyone ,
Sthénis d ’O lynthe ,
Euphronide,
Sostrates de Chios,
Io n ,
Silanion d’A thènes,
Tisicrates de Sicyone,
Zeuxis, son disciple,
Iàdès, .
Euth ycides de Sicyone,
Euthycrates,
Lahippe,
Timarque, .
Céphisodotes,
Pÿromaque, v ,/|
Sostrates de Gnide, architecte.
s et statuaires.
I statuaires de • l’école.
i d ’Athènes.
[ statuaires, élèves de i'éèole
| de Lysippe.
On peut.conclure de ce tableau que les principaux temples, édifices, monuments, bas-reliefs de la Grèce lurent le
produit de douze siècles, de vingt-cinq architectes en c h e f, et de quatre-vingt-onze statuaires et sculpteurs qui donr
nèrent leur nom à différentes écoles, jusqu’au règne d’Alexandre-le-Grand.
Lysippe de Sicyone et Praxitèles vivaient lorsqu’A lexandre enrichit la Grèce des dépouilles de l’O rient. Ce héros voulut
alors introduire l’architecture dans la Macédoine, où i l fit b âtir des temples d’une rare magnificence; mais ces édifices,
d’après ce qu’on vo it de nos jours à Thessalonique, furent loin d’égaler ceux de l ’A'ttique et du Péloponèse. On conçut
IN T R O D U C T IO N . xvi i
de vastes projets ; on prit pour du’ gëiiiè ce qui n’é tait que de l’exagération, quand l’architecte Dinocrates proposa
de modeler le mont Athos sous la forme d’un géant qui porterait une v ille dans sa main drqite, et un lac dans sa gauche.
Il était difficile d’imaginer: un pro jet qui flattât davantage Alexandre. Il est inutile de dire qu’il resta sans exécution.
Les talents de Dinocrates furent mieux employés à là fondation d’A lexandrie, qui devint la capitale de l’Egypte.
On assigne la décadence de l’architecture et de la sculpture au temps des guerres civiles qui désolèrent la Hellade.
Cependant Antoine et Hadrien terminèrent quelques temples à Athènes, et restaurèrent O lympie; Hadrien bâtit à
Épidaure un Panthéon et un temple dédié ^Apollon; à Èsculape, et à Hygie, ainsi que des bains publics. Enfin on peut
placer la fin de l’architecture classique, après l’empereur Sévère, vers le milieu du IIIe siècle de notre ère. L a sculpture
suivit sa décadence. '
Nous ne rappellerons point les dommages causés aux monuments de la Grèce par Constantin, ainsi que par les autocrates
ses successeurs; qui s’appliquèrent à les démolir. T o u t né fut plus que confusion dans la Hellade, dont nous
avons fait connaître les vicissitudes, jusqu’à la fin du X V I I I e siècle. En expiation de leur "gloire, les Grecs semblaient
condamnés à un éternel esclavage; il n’y avait plus dans l ’O rient de lamière que celle à\i soleil, destinée à éclairer des
ruines, des tombeaux, et à vivifier quelques moissons propres à nourrir une race d’hommes abâtardis. Les Grecs
avaient été si malheureux, chaque-’ fois qu’ils avaient essayé de briser leurs chaînes, qu’ils paraissaient avoir adopté
pour règle de conduite, le sens de ce proverbe turc , que pour être tranquille ,.ilfa u t être sourd, aveugle et muet. Mais
ils ëtaient-lpite d’être insensibles uufnoMtihjurieux d ’esclaves, et le réveil national qui éclata au cri de liberté, sorti de
l’embrasemenfedeTatras,T a prouvé à la face du" monde.- •. •
L e privilège du génie a quelque chose de divin ; il participe à l’immortalité. Il faut toujours se tourner vers la Grèce,
lorsqu’on veut citer un grand homme, ou rappeler un noble souvenir. A peine échappé à la barbarie,l’Occident porta son
attention vers le Péloponèse et l’A ttique.
M. de Châteaubriand, dans la première partie de l’Introduction de son Itinéraire de Paris à Jérusalem, ditcomment,
après être tombé au pdùypir des Turcs, le. territoire classique reçut, à la renaissance des lettres, la visite des voyageurs
que sa renommée antique attirait vers ses rivages.
Aussitôt qü’Athènes, esclave des musulmans, disparaît dahs l’histoire moderne,' on vo it en effet commencer p our cette
ville un nouvel ordre d’illustration d igne de sa renommée. En cessant d ’être le patrimoine de quelques princes obscurs, elle
reprend , pour ainsi d ire , son empire, en appelant tous les arts à visiter ses vénérables ruines. Dès l’an 14.69, Francesco
Gambietti dessina quelques monuments d’A thènes. L e manuscrit de cet architecte était en vélin, e t se voyait à la bibliothèque
Barberini àRohievIl contenait, entre autres choses, le dessin de la tour des Vents, à Athènes, et celui des masures
de Lacédémone, .à quatre ou cinq milles de Mistra.
Nicolas G erbel, qui publia, .à Bâ le, en i 55o , sonou v rag e intitulé i-Vo declaratione picturce, sive descriptionis Gracia
Sopldani libri septem, est le second voyageur qui a it parlé d ’Atliènes. S a description, excellente pour le temps, est claire,
courte, et pourtant substantielle, Gerbel ne parle guère que de l’ancienne Grèc e; quant à AÜiènes moderne, il dit :
Æneas Sylviùs A thenas hodie parvi oppiduli speciem gerere d icit, cujùs munitissimam ad/iuc arcem-, Florentinus quidam
Mahometanis tradiderit, ut nimis vere Ovidius dixerit:
Quid Pandionim restant nisi nomen Athenæ?
O rerum humanaru/n nïiserabiles -»¿cerffl® tragicam -humante potentîoe pèrmutationèm! civitas olim m utis, nava-
libus, cedificiis, armis, opibus, viris, prudentia, atque omni sapientià fiorentissima,'' W. oppidiilùni, seu. p otius vicum,
redacla est. Olim libéra, et suis legibus vivens ; nunc immanisiimis Turcarum servitiitis jugo obstricta. Proficiscere
Athena s , et p rò magnificentissimis pperibus videto rudera et lamentabiles ruinas. N o li, noli nimium fiderò viribus
tu is; sed in eum confidilo qui dicit: EgoDominus Deus vester.
Æneas Sylvius d it : « Athènes n’e st plus aujourd’hui qu’une bourgade, dont la citadelle qui est encore très-forte a été
« livrée aux Mahométans par un Florentin; dè sorte qu’on peut dire avec Ovide : ne reste de la ville de Pandion que
« le nôïu’d’Athènes. ■
«O vicissitude des choses humaines! ô changement tragique de la puissance des hommes ! une ville autrefois entourée de
« remparts, puissante par ses vaisseaux, par ses édifices, par ses armes, par ses richesses, par ses guerriers, p ar sa prudence,
« florissante par toute sorte de science, est réduite à la condition d ’un b ourg, ou plutôt d’un village. (Athènes) autrefois
t^ lib r e , et vivant par ses lois , est soumise au jou g de la race infame des Turcs. Allez à Athènes, et vous verrez ses magni-
« fiques monuments remplacés par des décombres et de lamentables ruines. Gardez-vous, gardez-vous de vous confier
« à vos forces , mais confiez-vous à cèlui qui' d it : Je suis le Seigneur votre Dieu!. »
Cette apostrophe d ’un pape et d’un vieillard aux ruines d’A thènes, comme le remarque M. de Châteaubriand, est très-touchante,
et nous ne saurionsavoir trop de reconnaissance pour les nòmmes qui nous ont ouvert les routes de la belle antiquité.
Dupinet, qui écrivait en i 554 , soutenait qu’A thènes n’était plus qu’une petite bourgade, exposée aux ravages des
renards (c’est-à-dire des jakals) et des loups. T ro is ans après, Lauremberg, dans sa description d’Athènes, s’écrie: Fuit
quondam Grcecìa, /iterimi Affienai: nunc neque in Grt$cia Athenæ, ncque in ipsa G ra cia , G ra cia est. «L a Grèce a
« cessé d’exister; Athènes n’est plus! i ! n ’y à plus d’A thènes dans la Grèce, n i de Grèce même dans la Grèce. »
Orteilius, surnommé le Ptoléméede son temps (en i 5ÿ8); donna quelques nouveaux renseignements sur la Grèce, dans
son Theatrum orbis terrarum, et dans sa Synonymageographica, réimprimée, sous le titre de Thesaurus geographicus;
mais il confond mal à propos Sparte et Mistra: il croit aussi qu’il n’y avait plus à Athènes qu’un château, et quelques
chaumières: N u n c castellum et casula tantumsupersunt quadam.