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b ; . l’Entrée que fit à Londres le C om te de Brahc, AmbaiTadeur extraordinaire
de S u èd e , le Baron de Batteville, Am ba iiàd eur d ’E fpa gne en
A n g le te r re , a voit par fu rp rife, ôc par v iolence fait pafler fes Carroiles devant
ceux du C om te d ’Eftrades AmbaiTadeur d c France. L e R o y réfolut
de tirer raifon de cette entreprife, q uiattaqu oitd ircd em en tlap oiTe in on ,
où les Rois de France on t toûjours efté, de précéder tous les R ois de l’E u rope.
O n cru t quelque temps, que la guer re alloit fe rallumer entre les
deux C ou ro n n e s; mais le R o y d ’E fpagne, craignant les fuites d’un fi jufte
reftentiment, d éfavoüa Batteville, le r é vo q u a, Ôc offrit au R o y toutes les
fatisfadions qu’il demandoit. L e Marquis de la Fucnte vint en France ,
a v e c la qualité d ’Amba iiàd eur extraordinaire. Il eut A u d ien ce au L o u v
re , en préfence du N o n c e du P ape , ôc de tous les Miniftres des Princes
Eftrangers, il déclara, au nom de fon Maiftre , c[ue là Majefté C a th o liq
ue a v o it d éfend u à fes AmbalHideurs d ’entrer jamais en con cur ren ce
avec les Ambaftàdeurs du R o y .
C ’eft le fujet de cette Médaille. O n y \o it le R o y d eb ou t fur le marchepied
de fon T h ron e . L ’Am b a f fid e u rd ’E ijja gne eft plus bas, ôcdans
la pofturc d ’un homme qui fait des excufes. L e N o n c e d u P ape , & p luficurs
Miniftres Eftrangers font au tou r, comme témoins d c cette fatis-
fad ion . L e sm o t s d e ia L é g e n d e , J u s P RÆ C E D E N D I A S S E R T UM,
veulent dire, droit depréjeance confirmé. C eu x d e l ’E x c rgu e , H l S P A N O-
RUM E X C U S A T I Ü C O R AM XXX. L f G A T I S P R I N C I P U M .
M. DC. LXII. fatisfadion faite par l’F.fmgne,en préfence de trente
Minifres EJlrangers. ¡EE2.
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