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. p R E S tant de Villes prifes, après tant de Batailles g a gn é e s , le R o y
ne penfa cette année q u a ménager fes trou pe s , & qu à fatigu er les E n nemis.
fans perdre aucun de fes avantages. Dans cette v eu ë , il régla fi-
bien la marche de fes G énéraux, que les A llie z , de quelque co llé qu’ils fe
tournaffent, trouvoient une A rmée en eftat de traverfer leurs entrepri-
fes. Le s Armées de Sa Majefté en Flandre campèrent toujours fur les
terres d ’E fp a g n e , l’une entre Sambre ét Meufe fous les ordres d u M arefchal
d eB oX lle rs, & l’autre fur l’Efcauld & fur la L y s , fous le Marefchal
de Ville roy . Elles fe poftoient de man iè re , qu’elles v ivo ien t dans
l’a b o n d a n c e ,& co u p o ien t les vivres au xC on féd é re z. D ’un cofté on fourragea
jufqu’aux portes de L iè g e , & de l’autre jufq ifau x portes de G a n d ,
& dans tous les environs entre B ru g e s , N ie u p o r t, & Ypres. O n eût la
mefme con d u ite en A llem a g n e , en C a ta lo g n e , en Piémont ; & par tout
les Ennemis d é c o n c e r te z , furent continuellement réduits à fe tenir tantoft
fous leurs P la c e s , tantoft derrière leurs rivières & leurs c an a u x , où
ils fe confumérent inutilement.
C ’eft le fujet de cette Médaille. O n v o it Mars aftis dans un C am p , &
un cheval à cofté de luy. Les m o t s d e laL é g e n d e , M a rs i n H o s t i l i
SEDENS, fignifient, Mars campé tranquillement dans le Pays Ennemi.
A l’E xc rgu e c il la date idÿd.
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