L A L E V E E D U S I E G E D E C H A R L E R O Y .
] _ j E s Hollandois v o y an t leurs Villes & leurs P rovinces en p ro y e a u x
T rou p e s du R o y , voulurent tenter un ed ive r fion , qui portail tout d ’un
cou p la guer re fur la Frontière de France. L e P r in ce d 'O ran g e dans ce
deifein fit inveilir C h a r le ro y le de D é c em b re par les T rou p e s Efpagnoles,
que command oit le C om te d e Marfin, &; que le C om te de M on t
e r e y , G ou v e rn eu r des Pays-Bas, lu y avoit envoyée s contre la fo y des
Traitez. C e P r in ce y arriva luy-mefme le 17 a v e c l’Armée d eHoliand e.
Il n’y avoit alors qu’une foihle garnifon dans C h a r le ro y , & ce qui eilo it
encore plus fafcheux, le C om te de M on ta i, G ouv e rn eu r de la P la c e ,
eilo it abfent. Mais peu de jours après il trou va moyen d’y rentrer, en
fo r ç a n t, av e c cent cinquante Maiilres, les Gardes & les retranchements
des Ennemis. Il ne leur d onna depuis ni repos ni relafche. Il fit tous
les jours de vigoureufes forties, & rompit fi bien toutes leurs mefures,
qu’ils fe retirèrent avant mefme que d ’avoir ou vert la tranchée. L e bruit
de la marche du R o y , qui cn plein liy v e r partit p ou r fe rendre fur la
Frontière, ache va de les d éconcerter, Sc les détermina à précipiter leur
retraite.
C ’e il le fu je td e cetteMéd aille. O n y v o it laV illc d c C h a r le ro y , fous
la figu re d'uneFemme co u ro n n é ed eT o iir s . E lle met fur la tefte du R o y
une C o u ro n n e d'herhcs verdoyantes ôc fleuries. Les m ots de la L égende,
C a R O L O R E G I U M O B S I D I O N E LI B E R A T U M, fignifient, A 'i ’/égZz/c
Charleroy levé. L ’E xc rgu e marque la date i6'-/2.
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