G, L A P R I S E D E G R A V E L I N E S .
T R a v e l i n e s eft fituée prés de la Mer. Les E fp a gn o ls , connoif-
fant l’importance de cette P la c e , avoient eu foin d ’ad joufter à fa fituation
naturelle, qui la rend d ’un tres-diificile ac cè s, b eaucoup d ’ou vrages
qui en faifoient une d e sp lu s fo r te sV ille sd e sP a y s -b a s ,& :laG a rn ifon
eftoit de trois mille cinq cens hommes de leurs meilleures troupes. Le
D u c d ’O rleans ne laiifa pas d ’en faire le fiégc . D è s que les lignes de cir- '
convallation furent ach e vé e s, il fit attaquer le F o r t P h ilip p e , d o n t il
eftoit ab fo lum en tn è ce fîà ired e s’emparer, 6c au b ou t de quatre jours les
ennemis, qui ne p ouvoien t plus le dé fen d re , fe retirèrent dans la Ville.
Oï l ouvrit la tranché e la nuit d u feize au dix-fept de Juin. Les affiégez
firent une tres-longue 6c tres-vigoureufe dcfcnfe. Les contrefca rp es, 6c
deux demi-lunes furent difputées opiniaftrément; mais enfin les François
les emportèrent ; 6c après deux aftauts fo r t fanglants , ils fe lo gè ren t
fur deux l)aftions d u corps de la place. Le G ou v e rn eu r affoibli par tant
de pertes,6c v o y an t que D om Fran c ifco d eM e llo ,6 c le P r in ce P ic o lo -
mini, Généraux de l’A rmée d ’E fp a gn e , loin de faire quelque m o u v e ment
p our le fecour ir, fe tenoient renfermez dans leurs retranchcmens
en treB o u rb ou rg 6 cBergues, accepta la capitulation qui lu y fu t o fferte,
6c fe rendit le v in g t-h uit de Juillet.
C ’eft le fujet de cette M édaille. L a Ville de G rav c lincs ,fous la figure
d ’uneFemme cou ronnée de tours, préfente fes C le fs à la France. Les mots
de la L é g en d e , G r a v e l i n GA c a p t a , fign ifien t, Gravelines prife.
A l’Exergue eft la date