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L O U I S X I I I .
. U mois de Février le R o y Loiiis X l i l tomba malade d ’une fié-
: lente, qui le con fum a peu cà peu , de forte que vers la fin d u mois
d ’Avril on dcfefpéraentiéi-ement de fagué r ifon . Il vit bien luy-mefme
qu’il n’avoit pas encore long-temps à v ivre , ôcfongea à prévenir lesde-
fordre s,que fa mort p ourroit caiiier. Sa Majefté p ourvu t à tous iesbe-
foins de fes Armées-, nomma à toutes les C h a rg e s , & à toutes lesplaces
vacantes ; & par une D é c lara tion exp re fle , qu’il fit lire en préfence de
tous les Grands du R o y aum e aifemhlez par fon o rd re dans la chambre,
où il eftoit malade, il eftahlit la R e yn e fa fem m eR é g en te après famori.
Enfuite il ne penfaplus q u a bien mourir. Il avoit efté durant fa maladie
en de continuels exercices de piété ; il les redoubla en co re dans les
derniers jours de fa v ie ; montra un c cn tic re réfignation à la volonté de
D ieu ; reçeut les Sacremens a v e c une ferveur fmguliérc , ôc le 14 jou r
de May il mourut à S aintG erma in en L a y e , regreté de tous fesSujcts,
d on t il eftoit tendrement aimé. Il s’eft fait fous fon R é g n e un nombre
infini d’ad ions à jamais mémorables on peut dire que c ’eft lu y qui a
jetté les prcmiersfondemens de cette grandeur, où l’on voit au jourd ’huy
laF ran ce fous le R o y fon Fils. C ’eftoit u n P r in c e plein d e v a le iir , m o d
é ré , v ertueux, 6c fi ami de la Juftice , q u ’on luy d onna par ex cellence
le furnom de J ü St e .
C ’eft le fu je t d e c e tte Médaille. O n y v o it fur un piédeftal la Juftice
d eb o u t, qui cou ron n e ce Prince. Les mots de la L é g en d e , L u DO-
v i c o J u s t o P a r e n t i o p t i m e m é r i t o , fignifient que le
R o y a fait frapper cette Médaille à t honneur de Louis le Jujie, par un fen-
timent de rcconnoijfance pour un J i bon Pere. O n lit à i’F xe rgue , O B I IT
XIV M a u . m. d c. x l 1 i i. // mourut k l y de May M yy.