’A R M e ' e Impériale,fortifiée des troupes de pliifieursPrinces d 'A llemagne,
fe rapprocha de Strasbourg au mois de Septembre. Les H abitants
contre la fo y de laN eu tralité luy livrèrent le u rP on t. Elle entra
en A lfa c e , où elle attendoit encore v in g t mille hommes que lu y ame-
noit l’E le d e u r de Brandebourg. L e Marefchal d e T u r e n n e , qui eftoit
àL av an tzen aw a v e c une Armée fort inférieure, réfolut de combattre
les Ennemis, avant que les troupes dc ce t E le d e u r , déjà arrivées àR a -
ftat dans le païs de Bade, les cûftént joints. Il partit le 3 d ’O d o b r e , ôc arriva
le foir fur les hauteurs de Moisheim , d ’où il dé couvr it les Impériaux
campez au-delà de deux rivières, qu’il fit paftèr la n u it, Ôc le lendemain
à la pointe d u jou r fes troiqjes fe trouvèrent en bataille. La
droite des Ennemis eftoit bordée de groftès hayes, ôc leur gau ch e c o u verte
en partie par un B ois , Sc défendue par le V illa g e d ’Ensheim, où
ils avoient de l’Infanterie ôc du canon. L ’attaque commença par le Bois
avec beaucoup de chaleur., ôc le carnage fut grand cle part Ôc d ’autre.
Les Allemands furent fouvent pouife z, ôc fe rallièrent p lufieurs fois; mais
après huit heures de c om b a t, ils fe retirèrent en defordre fous Stral-
hoLirg. Ils eurent dans cette troifiéme Bataille plus de 3000 hommes
tu e z ; ils perdirent dix pièces de C an on , trente Eftendards ou Drapeaux,
la plus grande partie de leur B a g a g e , ôc on fit un grand nombre de prifonniers.
C c f t le fu je td e cetteMéd aille. L a V iéloire tenant d ’une main une
C ou ro n n e de laurier, ôc de l'autre une Palme, marche fur des Boucliers
aux Armes de l’Empire. L a L é g en d e , D e G e r m a n i S T E R T I O ,
fignifie , troißcme Vidoire remportée fu r k s Allemands. L ’E x c rg u e , P u G
N A A D E n S H EM I U M . U .D C . -L ^ X W . Bataillcd'Ensheim.itÎyq..
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