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L ’A C A D E 'M I E D E P E I N T UR E E T D E S C U L P T U R E .
V ^ E qui a le plus contribué à porter la Peinture 6c la Sculpture au
haut point cle perfcdion, où nous les voyons aujourcl’huy en France,
c’eil la protedion dont le Roy les a honorées, d les gratifications fré-
quentesque Sa Majeilé a refpanduës fur ceux cjui les cultivoient. 11 fon-
cla à Paris une Académie, cjù’il compofa des Peintres 6c des Sculpteurs
les plus habiles, 6c voulut que ce fufl une Efcole jmblicjue, où l’on inf-
truiroit les jeunes gens, qui auroient du geniepour ces deux Arts. Ileila-
blit des Profeiïëurs, ordonna des prix afin d’exciter l'émulation, 6c n’épargna
rien pouruneilabliifement fi utile. Sa magnificence ne fe borna
pas là; il inilitua en mefme temps à Rome, une pareille Académie, où
les Elèves, qui ont remporté le prix de Peinture ou de Sculpture à Paris,
vontfejjerfcdionner, 6c font entretenus auxdefj)cns de Sa Majefté, qui
fournit jufqu’aux frais de leur voyage.
C e ft le fujet de cette Médaille. On voit deux Génies; l’un s’exerce à
jieindre, 6c a j>rés de luy un chevalet, fur lequel eft un Tableau ; 1 autre
travaille à un Bufte , 6c a prés dc luy le Torfe , fameux fragment de
l’antique. Dans i’éloignement paroift un bout du Colifée, refte magnifique
d’Amphithéâtre dans Rome. LaLégende, S c H O LÆ A u cu s -
TÆ, fignifie, L ’Exergue, A CA D E M I A R e g i a P i c -
TU RÆ E T S C U L P T U R Æ , L u T E T IÆ E T R O M Æ I N S T I T U T A .
M. DC. L X V l l . veut dire, Académie Royale dc Peinture ¿r de Sculpture,
cjiablie à Paris ¿T à Rome. i6Cy.
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