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F R A N C E P O U R
P A R L E S S O I N S DU ROY .
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E d érèglement extraordinaire des faifons caufoit une difette g én é rale.
L e R o y y remédia promptement. Il ordonna que dans laN o r tw é -
g c , & dans les païs yo lfin s , on achetafl une g rand equ antité de blé. Pou r
en affeûrer le tran fp o r t, on l’embarqua fur des Vaiifeaux Suédois & D a nois,
que la neutralité mettoit en eilat de trafiquer librernent par toute
l'Europe. Le s Ennemis ne laifférent pas d ’attendre cette Flo tte au paf-
fage, & de l’enlever. A peine en elloient-ils les maiflres, q ue le Capitaine
Baért,forti d eD u n k e rq u e avec fix VaiiTeaux de guer re, dé couvr it entre
le T e x e l & la Meufe environ cent cinquante voiles. Il en v o y a lesrecon-
iio iflre , & on luy rapporta que c ’elloit ces Navires Dan o is & S uédois,
q u ’une E fcadre de huit g ros VaiiTeaux de guerre Hollandois a voit pris,
fans aucun égard p our le Pavillon desPuilTinces neutres. A u lfito ll il ré-
foliit de combattre les Ennemis. Il va droit à l’Amiral, l'aborde, & s'en
empare en moins d'une demi-heure. T o u te fon E fcadre fit la mefme
manoeuvre, & deux autres Vaiifeaux Hollandois eurent le mefme fo r t,
que leur Amiral. Les cinq qui relloient, évitèrent l'a bo rd a g e , & s'enfuirent
à pleines voiles. Après q u o y leCap itain eBa c r t reprit fans peine tous
lesBallimemscharge?, d e g ra in s ,& revint àD u n k e rq u e avec une partie
de laF lo tte Marchande. L e relie continu a fa route vers les Ports deF ran c
e , & commença à remettre l'abondance dans le Royaume.
C 'c l l le fujet de cette Médaille. O n v o it au b ord d e la Mer la prouë
d'un Vaiifeau, & fur le rivage laD é e liè C e rc s , qui tient des efpics d e blé,
L a L é g e n d e , A n NON A A u g u s t a ; & l'E x e rgu e , F u g a t i s a u t
CAPTIS B a t a v o r u m n a v i b u s . m. d c . x c i v . fignifient./aTru«-
cc ¡xmmtié de blé par les [oins du Roy , après la défaite d ’une Efcadre Hollandoife.
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