I ®
I l y avoit lieu de croire, après leT ra ité fait à M etz a v e cC lia r le s D u c
de Lorraine au fujet de MarfaI, que c e D u c commencero it enfin à tenir
fa p arole, & qu’il exécuteroit de b onne foy ce dernier T raité. Mais
fon efprit remuant & inquiet ne lu y permit pas de demeurer tranquille.
Il entretenoit à fon ordinaire un commerce fort e ftro ita v e c tous les E n nemis
de la F ran c e , & avoit un gros corps de T roupes à fa fo ld e , q uoique,
par une des conditions d u T ra itc , il ne d u ll avoir que deux cens ch e v
au x , & trois cens hommes de pied feu lem en tp ou r fa g a rd e . O n fceût
mcfme.que, dans l’efpérance d ’allumer une nouvelle guerre, ilfongeoit
à ob lig e r Sa Majefté, par d e mauvais p ro c éd e z, d ’en venir contre luy à
la fo rce ouverte, ne doutant pas que l’Empire, & tous lesautres Alliez ne
prilfent auifi-toft fit défenfe. L e R o y crut d o n c , qu’il y au roit d c l’imp
rudence à fouffrir davantage un voifm fi turbulent, & fi mal-intention
n é , S cp ou rp rév enir fes deifeins, il en v o y a le Marefchal de C req u y
s’emparer de la Lorraine & du D u c h é de Bar.
C e f t le fujet de cette Médaille. L a F ran c e d’une main tient l’E fpée
haute, & de l’autre s’appuy e fur fon Bouclier. Prés d’elle on v o it à terre
deuxaiitresBoucliers, l’un aux Armes deLon-aine, & l’autre aux Armes
deBar. Les mots de laLégende, C a r o l o D u c e L o t h a r i n g i æ
NOVAS RES MOL I ENTE ; & CCUX de l’Exergue, L o t h a r i n g i A
C A P T A . M. DC. LXX. figni f ient, Charles Duc de Lorraine, defjmiilledefes
Eftats,pour avoir trame de nouveaux complots contre la France, td jo .