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E s Ficinçois ne p ou v o ien t rien faire de plus g lo r ieu x , ni d é p lu s
iitileen C a ta lo gn e , que de fe rendre maiflres de R ofes, d o n t la prife cou-
vroit le R o u ffillo n , 6c d on n o it entrée dans le Pays ennemi. C e t te Place,
afièz forte d c lle -m e fm e ,a v o it une bonne garnifon,6 c p ou v o it cflre fc-
cou ru ë ])ar mer. Mais ce qui rendoit fentrcp rife en core plus d iffic ile ,
c ’e il que l’Armée deflinée à faire le ficge fous les ordres du C om te du
P leffis-Praslin, n’e floit que de fix mille hommes de p ie d , 6c de huit ou
n e u f cens chevaux. D ’ailleurs elle ne p o u v o it attendre aucun fecours du
C om te d 'H a r c o u r t,q u i n 'avoitq ue p eu d e tro u p e sp o u r s’o p p o fe r à l’A r-
mec E fpa gnole toute preflc à paifer la S cgrc. M alg ré ces d ifficu ltc z , la
tranchée fut ouverte le 7 d 'A v r i l, pendant que la F lotte de France te-
noit la mer p our empefcher le fecours. L e sp lu y e s cx ce ffiv e s,qu i durant
trois jours inondèrent tout le cam p , ayant o b lig é les François d ’aband
onne r leurs travaux, retardèrent beaucoup les attaques. C e contretemps
6c la vigOLireufe réfiftance des E fjjagn o is, qui faifoient tous les
jours de grandes forties, ne rebutèrent pas les T rou p e s du R o y . Elles redoublèrent
fi bien leurs efforts, qu'enfin les Affiég e z fe v o y an t hors d ’ef-
tat de foLitenir un fécond a ffau tfiir leB aftion SaintGeome.ranifiilérpnt