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^ ’A n g l e t e r r e & laH ollande, qui fc flattoient chacune depuis
long-temps d'eftre en poireiTion de l’em piie de la M er, efpéroient au
m oins, qu’après la jo n â io n de leurs forces, elles ne trouveroient aucune
Puilîtmce capable de leur réfifter. C ependant l’A rm ée N avale du
R o y, com m andée par le C om te de T ourville, alla les chercher dans la
M anche jufques fur leurs coftes, & les attaqua à la veuë de leurs Ports.
Le com bat fut rude , mais enfin l’avantage dem eura aux François. La
jrlufpart des Vaifteaux Ennem isfurentdém aftcz, plufieurs coiilez à fond,
les autres fuirent en défordre, cSt ceux, que la fuite ne pût fauver, furent
réduits à fe brufter eux-mefmes pour éviter d ’eftre pris.
C 'eft lefujet de cetteM édaille. O n voit un amas de VaiiTeaux fracaf-
fez,de M aftsbrifez,& de Pavillons aux Armes d'A ngleterre & de H ollande.
Sur le haut de ce T rophée N av al, la V idoire tient d ’une main
une C ouronne de L aurier, & de l’autre une Palme. Les mots de la Lég
e n d e ,.M e r s a ET FUGATA A nG LO R UM ET B atA V O R UM
C L A S S E ;& ceux del'E xergue, A D ORAS A n g l i æ . m. d c . x c .
fignifient pour avoir coulé à fo n d , ou mis en fuite la Flotte des Anglois, &
des Hollandois, fu r k s C ofes d'Angleterre i6po.