L A e S T R I C K eftoit une des Places les plus confidérables, qui ref-
toient aux Holland o is , après les pertes qu’ils avoient faites en \6j2.. L a
Meufe la partage en deux Ville s, &; l’eftenduë de fes deho rs, tous l)ien
fortifie z, en rendoient les approches 6c la circonvallation tres-diffici-
les. Les Ennemis fa v o ien t munie abondamment de toutes chofe s , 6c y
avoient jetté un renfort de fix mille hommes de pied, 6t d ’on ze cents ch e vaux.
C e t te garnifon, l’élite de leursTroupes, eftoit command ée par un
O ffic ie r de g rand e réputation. L e R o y fçavoit l’eftat de la P la c e , 6c il
femhloit que toutes ces difficultez deûifent le détourner d u deifein d ’en
faire le fiége. C ep en d an t S aM a je fté le fit en perfonne au mois de Juin,
6c après q ue l’on eût emporté en plein jou r les dehors l’efpée à la main,
on attaqua un grand O u v ra g e à co rn e , où les aftiégez avoient mis leur
principale confiance. C e fut auffi en ce lieu, q u ’ils fe défendirent avec
le plus de vigueur. Ils firent joü er cou p fur cou p plufieurs mines, 6c p lu ficurs
fourne aux; mais malgré c ette réfiftance, l’ou vra ge fut pris; 6c ce tte
P la c e qui avoit foûtenu de fi longs fiéges contre le D u c de Pa rme ,
& contre le P r in c e Frédér ic H en r y , fe rendit au R o y , après treize jours
dc tranchée ouverte.
C ’cft le fujet de cette Méda ille, où fo n a repréfente le F le u v e de la
M eufe effrayé de voir la V icto ire , qui tient d’une main la F o u d re levée
fur lu y , 6c qui lu y montre de l’autre une C o u ro n n e murale. Les mots
de la L é g en d e , V l R TU s e t P R Æ S E N T I A R é g i s , fignifient, Aî
y akur & la préfence du Roy. L 'E x e rg u e , T r A J E C TUM A D M o s a m
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